Et si j’allais tout Llao Llao…

La « Suisse argentine » dans toute sa splendeur

Date du séjour : 2 octobre 2014

« La Suisse argentine » est le surnom donné à la superbe région de lacs et montagnes près de San Carlos de Bariloche. Si vous séjournez au nord de la Patagonie argentine, ne passez pas à côté du Circuito Chico dans le Parque Municipal Llao Llao. Vous bénéficierez de sentiers faciles, bien balisés, à l’accès gratuit, et surtout de vues sublimes : une vue plongeante sur un patchwork de lacs translucides et chaînes de montagnes verdoyantes, la découverte des étonnants arrayanes, fameux arbres endémiques à l’écorce cannelle, ou bien celle de l’un des hôtels les plus prestigieux du pays : l’hôtel Llao Llao.

Qu’il s’agisse de touristes ou d’oiseaux gourmands, vous ne serez certainement pas seuls (à moins de partir de bonne heure pour éviter la foule)… mais cela vaut vraiment la peine d’y passer une journée.

Vous pourrez prendre des bus facilement depuis Bariloche et commencer l’excursion en grimpant (sans difficulté) le sommet Cerro Campanario Llao pour admirer le panorama à 360 degrés, inoubliable.

Vous pouvez également faire une jolie balade en bateau, par exemple avec le catamaran Cau Cau, qui navigue sur les eaux bleues du lac Nahuel Huapi et offre la visite de l’île Victoria et de la forêt des Arrayanes, des arbres aux formes sinueuses et à l’écorce de couleur orangée qui lui confèrent un côté enchanté (d’un style bien différent de la forêt « mousseuse » découverte la veille près du Cerro Tronador !).

L’une des attractions de la balade est de nourrir les oiseaux gourmands et habiles qui n’en perdent pas une miette ! Avec le recul, ce n’est certainement pas la meilleure idée mais on apprend à être des touristes plus responsables avec quelques années de plus…

Et si j’allais tout là-haut là-haut…
C’est ce qui s’appelle « surplomber »…
Le bonheur si je veux (une rando facile et magnifique sans aucun souci de vertige, youpi !)
La maman de ce petit coeur est espagnole et son père argentin
Des arbres majestueux (les photos ne véhiculent pas bien leur beauté)
Les arrayanes, des arbres endémiques à l’écorce orange
Tellement d’années mémorisées dans cet arbre vétéran
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, je ne suis pas en petit comité dans cette excursion 😉
L’hotel Llao Llao, l’un des plus prestigieux d’Argentine

Et pour finir cette merveilleuse journée, quoi de mieux que le superbe coucher de soleil depuis l’Auberge Penhouse 1004 à Bariloche…

Bariloche et le glacier noir

Bienvenue au pays enchanté du Cerro Tronador…

Date du séjour : 1er octobre 2014

Si Bariloche (se prononce « Bariloché ») jouit d’une belle réputation, ce n’est pas dû au hasard… Ville écrin au nord de la Patagonie, à l’architecture de style « chalets alpins », avec du chocolat et des restaurants de viande à tous les coins de rues, c’est un endroit idéal pour rayonner dans la région et découvrir les merveilleux paysages de lacs et montagnes à proximité.

Pour ma dernière étape en Patagonie argentine, j’ai sélectionné une auberge de jeunesse spéciale « plein les mirettes », l’Hospedaje Penthouse 1004. Elle avait de supers commentaires, en particulier pour son emplacement et sa vue exceptionnelle. Initialement un peu sceptique en arrivant dans un grand immeuble sans charme avec un ascenseur vieillot, j’ai vite été conquise en découvrant le panorama offert depuis l’auberge, avec coucher de soleil ‘arc en ciel’ en guise de bienvenue :

J’ai commencé mon exploration de la région par une première visite dans le parc national de Nahuel Huapi, afin de découvrir l’un des glaciers du Cerro Tronador. D’une hauteur de 3491 mètres, ce volcan inactif est recouverte de sept glaciers qui se brisent régulièrement. C’est le bruit impressionnant des chutes de glace, tel le tonnerre, qui a donné son nom au Tronador.

L’excursion a débuté avec un premier arrêt près d’une très jolie rivière dans laquelle les arbres chatoyants paraient le cours d’eau de superbes reflets verts.

Avez-vous remarqué que ce ravissant oiseau porte les mêmes couleurs que la pierre en premier plan ?
(rouge et noir > indice pour la suite de cette excursion !)
Un charmant arbuste blanc dans ce grand panorama vert
L’eau cristalline permet d’observer des poissons

Nous avons ensuite longé un sentier aux arbres féériques, avec des feuilles vaporeuses qui donnaient au lieu un air mystérieux. Je n’avais jamais rien vu de tel. Je m’attendais presque à voir se faufiler des elfes cachés entre deux arbres 😉

Après une halte dans une auberge imposante, nous avons marché en direction du Tronador qui est apparu face à nous de façon majestueuse, malgré le temps humide et peu clément ce jour-là.

La neige commençait également à apparaître sur notre chemin… un tapis blanc au pied du trône, rien de moins ! Mais il est dangereux de s’approcher trop près du Trône (cf la fameuse série TV…), le risque de chute de glace et d’avalanche n’étant pas négligeable.

Mais où sont les elfes ?
C’est bel et bien une forêt enchantée, n’est-ce pas ?

Le panneau explique qu’il s’agit d’un « glacier noir »… Rien à voir en effet avec les reflets bleutés du Perito Moreno ! Et pourtant il s’agit bien également d’un glacier.

En rouge et noir, j’exilerai ma peur
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
En rouge et noir, j’afficherai mon cœur
En échange d’une trêve de douceur
(merci Jeanne Mas)
Recto
Verso
Le temps se gâte…

Finalement sur le chemin retour ce ne sont pas des elfes que j’ai croisés…

Miam miam c’est l’heure du goûter
Magnifique cette robe vaporeuse, non ?!

En rouge et noir (bis)

Ciao Cerro Tronador, ciao la forêt enchantée, cio le glacier noir, ciao les elfes déguisés en vaches ! Demain une journée bien plus ensoleillée m’attendait, mais ça, je ne le savais pas encore en ce 1er octobre 2014…

Adios El Calafate

Dernier jour à El Calafate

Date du séjour : 27 septembre 2014

Cette semaine j’ai été dîner dans un restaurant argentin. La dégustation d’un vin de la région de Salta m’a replongée dans ces contrées latines qui m’ont tant marquée… il y a déjà huit ans ! J’ai du mal à croire qu’il se soit passé tant d’années mais l’empreinte de ce magnifique voyage reste impérissable. Je savais qu’un jour je reprendrais mon compte wordpress pour publier les photos de mes dernières semaines en Argentine qui ont clôturé huit mois de périple extraordinaire. Je me replonge donc avec vous dans cette aventure, dont je saisis encore plus la valeur, après quasiment deux années marquées par une crise sanitaire mondiale. Mes commentaires narratifs seront laconiques, mais je souhaite vous partager les dernières photos de ce périple magique, entre Bariloche, Salta et Buenos Aires.

Après mon incroyable journée à la découverte de l’un des glaciers les plus fameux du monde, le Perito Moreno et avant de prendre l’avion direction Bariloche, j’ai pu profiter d’une dernière balade dans les environs d’El Calafate autour du magnifique Lago Argentino. Laissez-vous transporter par la magie de ce lac aux couleurs lagons et observez avec moi les milliers d’oiseaux qui ont bien choisi leur lieu de villégiature…

Voyager dans les bus argentins luxueux est une expérience unique mais survoler la Patagonie en avion est également un beau privilège, surtout quand le ciel est dégagé !

Glacier Perito Moreno et Lago Argentino

50 nuances de bleu

Date du séjour : 26 septembre 2014

J’ai découvert le Perito Moreno dans un bureau du 8ème arrondissement de Paris sur l’écran de ma voisine de travail, Stéphanie, depuis devenue amie. Elle revenait d’un an passé en Amérique Latine et me montrait plusieurs photos de son périple, toutes plus dépaysantes et attrayantes les unes que les autres. Parmi ces clichés, plusieurs m’ont néanmoins tout particulièrement marquée pour leur incroyable beauté naturelle et sauvage, presque irréelle : le Salar d’Uyuni en Bolivie et le Perito Moreno, glacier situé en Patagonie argentine à 2000 km à vol d’oiseau de Buenos Aires et environ 70 km de la ville d’El Calafate.

J’ignorais à ce moment-là que j’aurai un jour la chance de découvrir ces endroits magiques mais une chose était sûre, au moment où Stéphanie a partagé avec moi ses récits et photos de voyages, des papillons m’ont traversé l’estomac. Ces papillons se sont réveillés quelques années après et ils étaient ensuite présents chaque jour de mon périple lors de mes 8 mois en Asie et en Amérique Latine. Si vous aussi vous les ressentez (que ce soit pour un rêve de voyage, de nouveau projet, de changement de vie), écoutez-les et suivez-les…

Afin de me « rafraîchir » la mémoire sur les données scientifiques de cet immense glacier, voici quelques informations issues du site www.peritomoreno.fr :

Situé au cœur du Parc National Los Glaciares, le Perito Moreno fait environ 30 km de long sur 5 km de large et termine sa vie dans le lac Argentino. Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, ce magnifique Parc National protège les majestueux sommets de la Cordillère des Andes, de nombreux lacs, ainsi que d’énormes glaciers dont le Perito Moreno. Le nom de « Perito Moreno » (« Perito » signifiant « Expert ») lui a été donné en l’honneur du naturaliste et explorateur argentin Francisco Pascacio Moreno qui a étudié cette région au 19e siècle.

C’est un glacier en constante mouvance puisqu’il avance d’environ 2 m par jour et perd quotidiennement autant de glace dans le lac. Il est apparemment l’un des rares glaciers à ne pas régresser en raison du réchauffement climatique. Il aurait 700 m d’épaisseur dans sa partie la plus profonde ! Les parois de glace sont impressionnantes, hautes de plus de 60 m, soit l’équivalence d’un immeuble de 17 étages, ce qui correspond seulement à la partie visible du glacier puisque ce dernier aurait en tout (partie visible + partie immergée) 200 m de hauteur. Régulièrement, le glacier craque, gronde… Lors de ma visite, j’ai entendu un très fort craquement mais n’ai pas pu repérer/voir le pan de glace qui s’est effondré. Cela me fait une bonne excuse pour y retourner !

Au-delà de la majesté du glacier lui-même, j’ai été surprise par le cadre magnifique qui entoure le glacier : la route qui nous mène au glacier depuis El Calafate est parsemée de lacs, montagnes et forêts absolument magnifiques. Je suis restée moins de 3 jours dans la région, essentiellement pour voir le Perito Moreno, mais recommande un séjour plus long si vous le pouvez car le parc naturel doit réserver d’innombrables sources de beauté.

Le glacier Perito Moreno se visite facilement, tant par la route que par bateau. L’excursion que j’avais réservée depuis El Calafate durait une journée. La matinée a permis l’observation du glacier depuis les imposantes passerelles et balcons qui permettent de se promener facilement. Nous avions 2 heures pour arpenter ces passerelles mais j’aurais pu rester facilement une heure de plus si le temps n’était pas compté. Après une pause-déjeuner, nous avons repris un bus pour embarquer un peu plus loin sur un bateau puis faire un « mini-trekking » sur le glacier avec un équipement spécial et un guide.

La première vision du glacier au détour d’un virage depuis la route est totalement spectaculaire :

Même les nuages paraissent irréels, contribuant à une ambiance quasiment mystique… qui s’achève dès que l’on observe la masse de touristes qui s’agglutine sur les parkings !

Mais la magie ne tarde pas à revenir et les deux heures passées sur les passerelles m’ont en fait paru bien courtes. Je vous invite à me suivre… avec vos lunettes de soleil bien positionnées tant vous allez être éblouis ! (Moi je le suis toujours plus de 3 ans après…)

Vol de condors des Andes ?

Avec un filtre, c’est carrément psychédélique !

Après le déjeuner, nous prenons un bus qui nous emmène vers un côté latéral du glacier puis nous embarquons sur un bateau qui nous rapproche du glacier.

Nous marchons tout d’abord dans de très beaux paysages, observant de plus près le glacier et les randonneurs qui grimpent sur cette impressionnante mer de glace. Je me demande parfois comment il est possible de « marcher » sur ce qui me semble être des pics acérés !

Parée pour l’aventure !

Nous revêtons ensuite un équipement spécial (crampons + gants), accompagné d’instructions de sécurité pour la randonnée sur le glacier. 

A regarder mon franc sourire, il faut croire que cela me plaît d’avoir un homme (cramponné) à mes pieds !

Ceci dit, c’est une grande première et marcher sur de la glace avec des crampons n’est pas si simple…

Mais c’est comme tout, on se détend un peu après ses ‘premiers pas’ et on prend même beaucoup de plaisir à découvrir de très près cet univers glacé !

Et puis, après l’effort, le réconfort, avec un petit remontant « on the rocks » ! C’est encore mieux que dans le Ice Bar de la veille, les glaçons sont vraiment à portée de mains…

La balade se poursuit avec un beau soleil qui a pointé son nez au début de notre randonnée glaciaire, dégageant même une certaine chaleur, et faisant de cet après-midi un moment vraiment extraordinaire.

Nous reprenons le bateau et j’admire jusqu’aux derniers instants cet écrin aux milles nuances de bleu, jusqu’au drapeau argentin qui flotte au gré du vent…

 

Ice Ice Baby

El Calafate et le Glaciarium : prélude glacé avant le glacier

Date du séjour : 24 – 25 septembre 2014

Après une émouvante immersion auprès des baleines, manchots, dauphins, éléphants de mer de la péninsule Valdès, mon séjour en Patagonie se poursuit vers l’un des sites mythiques de l’Argentine : le glacier Perito Moreno situé près de la ville de El Calafate.

Me voilà repartie pour un trajet de bus qui allait battre mes records de distance et d’heures de voyages : depuis Puerto Madryn, j’embarque dans l’un des très confortables bus de la compagnie Andesmar pour parcourir 1230 km jusqu’à Rio Gallegos, soit 18 heures de bus ! Rio Gallegos est la dernière grande ville argentine avant d’arriver en terre de feu. Je n’irai cependant pas jusqu’à Ushuaïa (plein sud argentin) mais bifurque à l’ouest pour 4 heures de bus supplémentaires (300 km) après un arrêt de 2 heures à Rio Gallegos. Bien que très impressionnant en nombre d’heures de trajet, je recommande de voyager avec les bus argentins dont le confort a une réputation mondiale entièrement justifiée : siège couchette en cuir, repas servis à bord, wifi, TV, toilettes à bord. Pas mal de bus partent vers 13h de Puerto Madryn,  avec une arrivée à 7h du matin à Rio Gallegos après une bonne nuit de sommeil et une arrivée finale à El Calafate pour midi. Comme je l’ai écrit dans un précédent article, c’est l’équivalent d’une classe affaires en avion point de vue confort, à un prix défiant toute concurrence…

L’arrivée à El Calafate est assez éblouissante quand on voit surgir un lac bleu glacé au pied de montagnes enneigées !

La ville de El Calafate est charmante, avec de jolies maisons colorées. Je me suis installée dans une auberge de jeunesse qui surplombait la ville avec une superbe vue sur le lac et les montagnes et me suis renseignée sur les excursions au Perito Moreno en réservant un tour organisé pour le lendemain.

Après un peu de repos, je me suis rendue en fin de journée au Glaciarium, le musée de la glace et son fameux « Ice Bar », un bon prélude au Perito Merino tout en prenant un apéro « on the rocks »…

J’aime beaucoup cet outil de prévision météorologique plein de bon sens… et d’humour ! KISS (keep it simple, stupid):

Une fois bien emmitouflés, les visiteurs sont invités à découvrir le Ice Bar avec une durée limitée à 30 minutes : J’immortalise ces instants « givrés » avec quelques clichés :

Si le Ice Bar vous permet de vivre un instant un peu ‘frappé’, le musée de la glace vous permet de dégivrer vos neurones et d’apprendre plein de choses intéressantes sur les glaciers et la glace de manière générale.

Pourquoi chaque flocon est-il unique ?

…nature is full of genius, full of divinity, so that not a snowflake escapes its fashioning hand.

-Henry David Thoreau (1817-1862), American philosopher and naturalist

Les flocons de neige présentent une incroyable variété de formes (aiguilles, étoiles, colonnes, plaquettes, dendrites, boutons de manchette, cristaux irréguliers) et de tailles, dictées par les conditions météorologiques. Mais quel que soit leur aspect, les cristaux ont tous une symétrie hexagonale. Si vous voulez en savoir plus sur ces véritables oeuvres d’art de la nature, pleines de mystères, je vous invite à lire cet article.

Pourquoi un glacier est-il bleu ?

Pourquoi en effet un glacier apparaît-il de couleur bleue alors qu’il est constitué d’eau et que celle-ci est transparente ?

Et bien, alors que la lumière solaire peut paraître blanche, elle est constituée de toutes les couleurs du spectre chromatique. Or, la lumière bleue a plus d’énergie que le jaune et le rouge. Les photons bleus peuvent donc pénétrer davantage dans la glace que les autres couleurs…

Plus la lumière traverse profondément, plus le bleu s’intensifie, ce qui explique pourquoi nous pouvons découvrir autant de nuances de bleu, turquoise, indigo dans les crevasses, icebergs, etc.

C’est justement ce que je vous propose d’observer dans mon prochain billet, à la découverte des fabuleuses nuances du Perito Moreno, l’un des glaciers les plus célèbres du monde ! Accrochez vos crampons…

 

Péninsule Valdès – Gaiman et Punta Tumbo

Manchots de Magellan, dauphins de Commerson et tea time gallois !

Date du séjour : 23 septembre 2014

Après mon excursion matinale sur la plage protégée de El Doradillo où j’ai pu admirer des baleines et baleineaux à quelques mètres du bord de l’eau, une nouvelle escapade m’attendait à 175 km au sud de Puerto Madryn : direction Punta Tombo. Cette plage accueille la plus grande colonie au monde de manchots de Magellan. Ils viennent tous les ans préparer leur nid en prévision de l’arrivée de leurs rejetons qui naissent en novembre.

Dauphins de Commerson et éléphants de mer

Mais avant cela, partons à la découverte des dauphins de Commerson qui valent aussi le coup d’oeil ! Ce dauphin de petite taille revêt un beau smoking : sa tête et ses nageoires sont noires, alors que sa gorge et le reste de son corps sont blancs. Il paraît que ce cétacé est également connu sous le nom de dauphin panda. Son nom provient du naturaliste et explorateur français Philippe Commerson qui a découvert pour la première fois ce dauphin en 1767 dans le détroit de Magellan.

Il aime faire la course avec les bateaux rapides et bondir hors de l’eau. J’ai eu du mal à les prendre en photo tellement ils étaient rapides et actifs !  Ils étaient en petit groupe de trois ou quatre. J’ai pu également observer de multiples éléphants de mer avant de découvrir les dauphins.

Aperçu en images :

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Je comprends pourquoi on les appelle éléphants (de mer) !

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Dauphins de Commerson

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Dauphins de Commerson

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Dauphins de Commerson

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Punta Tombo : la plus grande colonie de manchots de Magellan au monde

Voici tout d’abord quelques informations intéressantes trouvées sur Wikipedia :

Punta Tombo est une étroite frange rocheuse de 3 km de long pour 600 m de large qui pénètre dans l’Océan Atlantique. On trouve de vastes zones de sable fin mais compacté qui constituent un terrain idéal pour que les manchots puissent creuser leur nid. De vastes zones du sol sont littéralement minées de cavités de faible profondeur, où les manchots déposent chaque année leurs œufs et élèvent leurs poussins. Les manchots mâles arrivent sur la plage à la fin du mois d’août et reconditionnent le même nid (cavités) qu’a utilisé la famille année après année. Au début du mois d’octobre, les femelles font une ponte de deux œufs, qu’elles couvent pendant quarante jours. Pendant cette période le couple se relaie pour s’alimenter et surveiller le nid. Toute inattention est utilisée par des goélands et autres oiseaux pour s’alimenter aux dépens des œufs. À la fin du mois d’avril, les poussins ont appris à nager et à s’alimenter par eux-mêmes, et entreprennent avec leurs parents leur périple annuel dans l’Atlantique sud.

L’entrée de la réserve commence par la visite d’un musée et des consignes sont données pour que les touristes perturbent le moins possible les manchots, qui représenteraient une colonie d’un million. Des passerelles ont été construites dans la réserve afin d’éviter les préjudices aux animaux, et notamment l’effondrement des cavités. De petits panneaux indiquent que les manchots sont prioritaires s’ils décident de traverser la passerelle utilisée par les « humains » et qu’il faut conserver une certaine distance pour ne pas les perturber.

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Manchots Magellan

Au sein du musée, on découvre les différentes espèces de « pingouins » autour du monde, ou plutôt de manchots… Le mot « pinguim » est utilisé en espagnol, ce qui peut créer une confusion. Les pingouins sont en fait des oiseaux qui volent. On ne les trouve que dans l’hémisphère nord. Les manchots sont également des oiseaux… mais ils ne volent pas et sont présents dans l’hémisphère sud. Leurs ailes ne leur servent qu’à nager.

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Punta Tombo

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Punta Tombo – Argentina – Patagonia

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Les différentes espèces de pingouins autour du monde

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Les différentes espèces de manchots autour du monde

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Le guide nous laisse deux heures dans la réserve, ce qui n’est pas si long que cela, étant donné la superficie du lieu et le plaisir à observer ces « drôles d’oiseaux » se dandiner ! On en découvre au départ un, deux, trois puis des dizaines voire des centaines. Voulez-vous les découvrir avec moi ? C’est parti !

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Et comme toujours en Patagonie, le site est sauvage et superbe :

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Manchots Magellan

Gaiman et ses traditions galloises

Les premiers migrants de cette région de Patagonie étaient des gallois et ils ont su conserver certaines de leurs traditions. La plupart des tours opérateurs font un petit détour au charmant village de Gaiman pour proposer un tea time assez délirant à leurs clients… Vous aurez droit à un goûter avec pâtisseries et kitscheries à profusion, dans un joli cadre verdoyant avec des théières géantes dans le jardin. Même Lady Diana est venu prendre son thé ici !

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Gaiman Patagonie

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Gaiman

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Gaiman Patagonie

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Péninsule Valdès – Playa El Doradillo

Comment observer des baleines à 20 mètres de vous, les pieds dans le sable ?…

Date du séjour : 23 septembre 2014

J’en avais pris plein les yeux à Puerto Madryn et Puerto Pyramides, admirant pendant quelques heures des baleines par dizaines qui nous offraient pirouettes, jets d’eau et clins d’oeil à quelques centimètres du bateau. J’ai même eu droit à une maman très sociale qui nous présentait fièrement son rejeton albinos. Je n’étais cependant pas rassasiée et voulais profiter pleinement de mon temps dans la péninsule Valdès pour vivre ces moments exceptionnels à la rencontre de la faune patagonienne. J’avais donc réservé un autre tour avec mon auberge de jeunesse : une demi-journée en direction du sud vers Punta Tombo, à 175 km de Puerto Madryn, pour aller observer la plus grande colonie au monde de manchots de Magellan. L’excursion comprenait aussi l’observation des dauphins de Commerson et un tea time dans la ville galloise de Gaiman.

A ma grande joie, j’ai également réussi in extremis, après avoir contacté plusieurs agences, à caser une sortie très matinale (au soleil levant) dans la zone naturelle protégée de El Doradillo, à 15 km seulement de Puerto Madryn. C’est un très bel endroit avec des plages sauvages protégées et des baleines à quelques mètres seulement de vous alors que vous les observez depuis la plage. Vos yeux scintillent autant que la mer tant vous en prenez plein les mirettes ! C’est une sensation incroyable d’être au bord de l’eau et de pouvoir quasiment toucher les baleines. C’est un sentiment différent de la veille où j’ai pu observer des baleines également de très près depuis un bateau. Sur la plage d’El Doradillo, il y a peu de touristes si vous venez à l’aube. On a l’impression d’être encore plus proche de la nature et l’on se sent émerveillé et privilégié de pouvoir assister à un tel spectacle. Mon bridge Panasonic est malheureusement tombé en rade après la prise de vue de quelques vidéos. Du coup, je me suis rabattue sur mon appareil compact qui m’avait déjà dépannée au tout début de mon séjour en Amérique Latine mais qui avait malheureusement « gobé » un grain de sable à Huacachina au Pérou, faisant apparaître sur toutes mes photos un point noir intrusif.

Alors faîtes abstraction du « point noir » pour regarder ces quelques clichés :

Mais pour vraiment vous rendre compte de ces instants exceptionnels, le mieux est sûrement de découvrir ce qui a été capturé en vidéos :

Ces deux baleines rivalisent de facéties… saviez-vous que les baleines sont contorsionnistes et peuvent jouer du tam tam ? De vraies artistes !

Sourire radieux à l’occasion de ce moment exceptionnel… voyez comme les baleines sont près du bord de l’eau !

Vous n’avez pas bien vu ? Voici une autre vidéo avec deux créatures qui font de l’oeil à la caméra pendant que je leur tourne le dos…

Festival de jets d’eau à gogo sur fond urbain…

Et pour finir, des dorsales et nageoires de compétition… toujours à quelques mètres du bord de l’eau !

Péninsule Valdès – Puerto Madryn et Puerto Pyramides

Au coeur de la maternité des baleines franches australes

Dates du séjour : du 20 au 22 septembre 2014

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L’un de mes plus poignants souvenirs de voyages date de 2007 en Australie, lorsque j’ai assisté ébahie à un véritable ballet « grandeur nature » de baleines à bosses à Hervey Bay près de Fraser Island. C’était tellement extraordinaire qu’une équipe de recherche scientifique est venue rejoindre notre bateau pour faire des films et capturer ces instants magiques dont j’étais le témoin privilégié. Tirant les leçons d’une précédente expérience décevante quelques années auparavant, à Tadoussac au Québec, où je n’avais aperçu des baleines que de très loin depuis un énorme bateau de touristes, j’ai décidé lors de mon périple australien de partir avant même le lever du soleil, dans une petite embarcation, pour maximiser les chances de voir des baleines avant que les gros bateaux de touristes ne débarquent. Je n’oublierai jamais ce que j’ai ressenti lorsque j’ai découvert ces êtres incroyables qui frôlaient le bateau et se dressaient à la verticale tout autour de nous, semblant aussi curieux que nous l’étions.

Flashback août 2007 – Hervey Bay, Australie

Ballet magique des baleines à bosses :

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Alors que je préparais mon « tour du monde » et imaginais ce qui me ferait vibrer, l’un de mes rêves était donc de revoir des baleines. L’Argentine m’offrait cette chance : la péninsule Valdès, située à 1300 km au sud de Buenos Aires, sur la côte Est de l’Argentine, est l’endroit de la planète où l’on peut admirer la plus grande concentration de baleines franches australes, avec un pic de densité d’août à septembre. Ce sanctuaire de faune de plus de 4000 km2, déclaré patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1999, attire des touristes du monde entier. Ils viennent dans cette région de la Patagonie pour observer principalement les baleines, mais aussi des orques, éléphants de mer, lions de mer, dauphins et manchots de Magellan. Les baleines franches australes sont présentes de juin à fin décembre. Les meilleurs moments pour les observer en très grand nombre sont a priori les mois d’août, septembre et octobre.

Les baleines franches australes fuient les eaux glaciales de l’antarctique en juin et se dirigent vers cette presqu’île de la Patagonie argentine car le plancton y est abondant et les conditions climatiques idéales pour leur cycle reproduction. C’est là qu’elles s’accouplent, mettent bas et s’occupent des jeunes baleineaux lors des premiers mois de leur vie.

Elles peuvent atteindre 17 m de longueur et 50 tonnes.

La plupart des voyageurs passent par la ville de Puerto Madryn où ils peuvent se renseigner sur diverses excursions et visiter l’Ecocentro, tout au Sud de la ville. Puerto Madryn a été fondée par les gallois en 1865. Je précise qu’il m’a fallu plus de 18h de bus depuis Buenos Aires pour atteindre Puerto Madryn… mais peux vous confirmer que la qualité des bus argentins est exceptionnelle. Si vous prenez l’option la plus confortable où le siège s’incline entièrement pour se transformer en lit (digne d’une belle classe affaire d’avion !), le trajet se déroule bien malgré sa longueur. L’option appelée « cama » (versus les « semi cama » où le siège ne s’incline pas complètement) offre également des services très agréables tels que des repas et boissons servis à bord, un accès wifi, un choix de films avec écran individuel, des toilettes accessibles dans le bus. Enfin, les arrêts sont peu fréquents ce qui permet de dormir plusieurs heures d’affilée sans être dérangé. Cela n’était pas le cas du bus longue distance que j’ai pris au Brésil entre Florianapolis et Iguazu, celui-ci s’arrêtant toutes les heures avec des transferts incessants de voyageurs. Bref, les bus argentins ne sont pas un mythe (cf envie N°11 de ma Bucket list) : ils sont vraiment d’une grande qualité et ils permettent de faire de très longs trajets à des tarifs raisonnables.

Le dépaysement est total lorsqu’on arrive depuis Buenos Aires à Puerto Madryn, après avoir traversé durant des heures la « pampa » et roulé le long de routes rectilignes presque irréelles. On peut déjà observer quelques baleines depuis le front de mer de Puerto Madryn. La principale attraction lors de mon court séjour à Puerto Madryn était la visite de la frégate « Libertad ». Je suis allée la voir amarrée au ponton mais n’ai pas eu le courage de faire la queue pour la découvrir de plus près. Je préférais consacrer mon temps à la découverte de la faune locale.

Puerto Madryn :

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L’escale de la frégate « Libertad » à Puerto Madryn attirait la foule :

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L’option qui permet le contact le plus proche avec les cétacés est l’excursion en bateau à partir de Puerto Pyramides, village de 600 habitants situé à l’entrée de la Péninsule Valdès. Plusieurs sorties en bateau sont proposées depuis ce très beau site sauvage. Vous pouvez en réserver facilement grâce à plusieurs créneaux dans la journée mais mieux vaut ne pas tarder à bloquer un créneau car les réservations sont vite prises d’assaut. Il y a pas mal de touristes mais également une sensibilité à la protection de la nature avec des règles strictes de respect de l’envionnement et un quota de « visites » étalé sur plusieurs tranches horaires.

Je vous recommande vivement ces excursions qui vous offriront un véritable festival de rencontres avec les baleines si vous êtes dans la bonne saison pour les observer. On en aperçoit régulièrement plusieurs dizaines à la fois. Elles rivalisent de prouesses et de facéties : du saut olympique au fameux souffle et jet d’eau qui leur permettent de respirer, jusqu’aux gracieux mouvements dorsaux, voire même les « salutations » de cette incroyable maman et de son bébé albinos qui frôlent le bateau.

J’ai pris un nombre considérable de photos et de films, enthousiasmée par ces rencontres fascinantes qui se concrétisaient de nouveau, sept ans après mon expérience en Australie. J’en partage avec vous quelques-unes et vous invite à découvrir davantage de films sur ma chaîne YouTube si, comme moi,  vous êtes fasciné(e) par ces animaux.

Puerto Pyramides :

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J’ai tellement aimé revivre l’expérience de l’observation des baleines que j’ai fait deux sorties en bateau dans la même journée. Entre ces deux sorties, j’ai déjeuné dans un restaurant du port qui donnait sur la mer… La magie était omniprésente : imaginez-vous manger de délicieux calamars tout en observant des baleines faire des sauts magnifiques…Visualisez mon film pour voir à quoi cela ressemble :

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Deuxième sortie bateau, avec le soleil couchant qui se reflétait sur l’eau…

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L’un de mes moments les plus forts fut quand ce baleineau albinos passa gracieusement à quelques centimètres de moi :

Egalement des photos « up close and personal » où il est accompagné de sa maman :

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Dans mon prochain billet, vous découvrirez le site de Doradillo, où l’on peut observer des baleines depuis la plage et les voir onduler à quelques mètres de nous ; puis les sites de Punta Tombo où l’on peut observer des phoques, les dauphins de Commerson et les manchots de Magellan… sans oublier de savourer le tea time « à la galloise » dans la ville de Gaiman.

Hasta luego !

De regreso a Buenos Aires

Premiers cours de Tango !

Dates du séjour : du 17 au 19 septembre 2014

Après 5 semaines fabuleuses passées au Brésil, j’avoue avoir eu un pincement au coeur lors de mon atterrissage à Buenos Aires. Il faut dire que j’étais aussi pas mal secouée par mes 4 700 km de voyage depuis Barreirinhas au Nord du Brésil : 5 heures de navette en mini bus,  5 heures d’attente à l’aéroport, décollage à 2:50 du matin depuis l’aéroport de São Luis, atterrissage à 10h50 du matin à Buenos Aires avec une escale de 2 heures à São Paulo… L’Amérique du Sud est un continent immense.

Immense en belles émotions également car l’Argentine me réservait de sacrées belles surprises !

Mon jour d’arrivée a été consacré à me reposer, faire des lessives et « potasser » mes prochaines activités et destinations. J’avais peu d’hésitations : je voulais profiter d’une courte escale à Buenos Aires pour prendre un cours de tango et me diriger ensuite plein sud vers la péninsule Valdès pour aller observer les baleines.

Le lendemain, je me suis baladée dans Palermo, le quartier qui m’avait tant plu lors de ma première visite éclair dans la capitale argentine. Surprise de voir des poignées de chiens accrochées ensemble à des poteaux, j’ai appris qu’ils attendaient leur « promeneur », une personne rémunérée pour garder et sortir les chiens. Je ne connaissais pas ce job.

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En début de soirée, je me suis rendue à un cours de tango suivi d’un spectacle. C’était une soirée clairement orientée « touristes ». Je n’ai évidemment pas acquis les rudiments du tango avec ce tout premier cours étant donné la complexité et la subtilité de cette danse, ainsi que le niveau hétéroclite des touristes-danseurs, mais j’ai passé un bon moment. J’ai même eu droit à un instant de frime à la fin du cours avec le prof qui m’a fait poser devant tous les élèves en mode « show off ». Mes baskets de baroudeuse détonnaient quelque peu avec le look « tiré à quatre épingles » de mon cavalier et le boa et le chapeau que l’on m’avait prêtés pour la pose !

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Après cette remise en jambes et nouvel ancrage sur le sol argentin, j’étais fin prête pour découvrir la faune sauvage de la côte Est… Revoir des baleines faisait partie de ma « bucket list » dans ce tour du monde et j’avoue que j’avais hâte de retrouver les grands espaces naturels et ne pas m’éterniser dans l’ambiance citadine !

Atins – Lençois Maranhenses II

3 jours entourée de sable, lagons, singes malicieux, ibis rouges, libellules et guaravira

Dates du séjour : du 13 au 16 septembre 2014

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Après une première découverte des dunes de Maranhanses près de Barreininhas, une nouvelle escapade m’attendait dans une partie plus sauvage du parc naturel : direction plein Nord à Atins !

Pour arriver à Atins, j’ai fait une balade en « bateau volant » appelé vooadeiras sur le Rio Preguiças, « fleuve paresse »… Le circuit, qui débute de bon matin jusqu’en fin d’après-midi, nous fait traverser la zone protégée des Petits Lençois, bordée de mangrove et de bancs de sable. Nous avons fait un premier arrêt à Vassouras où des singes capucins rivalisent de facéties pour chaparder de quoi manger auprès des nombreux touristes :

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Nous avons poursuivi la navigation vers le Farol/phare de Preguiças qui offre un beau point de vue du haut de ses 160 marches :

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Puis nous nous sommes arrêtés déjeuner à Caburé, une langue de sable coincée entre le fleuve et l’océan Atlantique où les quads détonnent un peu au sein de ce magnifique paysage sauvage :

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En remontant sur le bateau qui nous a amenés à Atins, nous n’étions plus qu’une poignée de visiteurs, laissant derrière nous des centaines de touristes qui avaient fait la balade allez-retour sur le Rio Preguiças depuis Barreirinhas. Je n’étais pas mécontente de retrouver plus de calme et d’authenticité. Je ne m’attendais toutefois pas à ce que tout le village soit entièrement construit sur du sable.  Trois jours à marcher non stop dans du sable, rien de tel pour muscler les mollets ! J’ai été très agréablement surprise par la pousada que l’agence de voyage de Saõ Luis m’avait réservée ; la pousada Irmaõ était bien située, spacieuse et joliment décorée avec de grands bungalows individuels qui comprenaient une ravissante salle de bain en galets et coquillages, un hamac individuel, ainsi que de grand espaces communs pour les repas. J’ai donc savouré ce soir-là la quiétude du lieu en bouquinant et contemplant une jolie libellule rouge depuis mon hamac… Il semble que l’observation des libellules me détende beaucoup depuis ma découverte de cette activité au Vietnam ! 😉

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Le lendemain j’ai eu droit à un moment extrêmement privilégié : la visite privée du parc naturel avec un guide, en fin d’après-midi avec coucher de soleil à la clé puis dîner dans l’un des meilleurs restaurants de crevettes de la région. Je vous laisse « m’accompagner »… quel luxe de vivre un moment pareil entourée de lagons qui scintillent et de dunes qui semblent être vivantes tant le vent les façonne… Cette video vous donnera une meilleure idée de ce que j’ai pu ressentir…

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Le lendemain , outre une pause massage fort agréable dans le village, je suis partie avec un pêcheur à la rencontre des ibis rouges qui semblent aller tous se coucher à la même heure dans une mangrove caressée par les rayons du soleil couchant…

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Je m’étais bien habituée à ces moments privilégiés de quasi solitude mais un invité surprise a fait son entrée… alors que le pêcheur me ramenait tranquillement à Atins, j’ai senti soudain un truc bizarre dans mon dos… il s’agissait d’un grand et long poisson luisant, aux dents acérées, complètement paniqué, qui ressemblait à une anguille… et venait bêtement de sauter dans notre bateau ! Il paraît que ce poisson, le guaravira, n’est pas mauvais du tout… Le pêcheur a donc fait d’une pierre deux coups ce soir là : une balade en bateau avec une touriste et une pêche fortuite !

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Ce séjour à Atins marquait ma dernière visite au Brésil, pays qui m’a enchantée et dans lequel j’espère revenir. Je suis repartie ensuite via divers véhicules (bateau, mini bus, navette) direction Barreirinhas puis Saõ Luis où un vol nocturne m’attendait pour retrouver un pays dans lequel j’étais passée rapidement et que je comptais bien explorer au maximum durant mes trois dernières semaines du périple sud-américain : l’Argentine !

En dernière anecdocte, je vous confierai que le Brésil m’a ravie jusqu’à mes toutes dernières minutes avec une belle rencontre dans la navette m’emmenant à l’aéroport : celle d’un jeune pilote d’avion brésilien qui venait de finir sa saison dans les Lençois Marenhenses. Son job consistait à faire voler les touristes au-dessus des dunes… Nous avons passé quelques heures ensemble à l’aéroport à papoter et partager des photos. Les vues ariennes qu’il m’a montrées étaient sublimes. Ces « draps » de dunes et lagons sont encore plus beaux vus du ciel. Muito legal jusqu’à la fin !