Péninsule Valdès – Gaiman et Punta Tumbo

Manchots de Magellan, dauphins de Commerson et tea time gallois !

Date du séjour : 23 septembre 2014

Après mon excursion matinale sur la plage protégée de El Doradillo où j’ai pu admirer des baleines et baleineaux à quelques mètres du bord de l’eau, une nouvelle escapade m’attendait à 175 km au sud de Puerto Madryn : direction Punta Tombo. Cette plage accueille la plus grande colonie au monde de manchots de Magellan. Ils viennent tous les ans préparer leur nid en prévision de l’arrivée de leurs rejetons qui naissent en novembre.

Dauphins de Commerson et éléphants de mer

Mais avant cela, partons à la découverte des dauphins de Commerson qui valent aussi le coup d’oeil ! Ce dauphin de petite taille revêt un beau smoking : sa tête et ses nageoires sont noires, alors que sa gorge et le reste de son corps sont blancs. Il paraît que ce cétacé est également connu sous le nom de dauphin panda. Son nom provient du naturaliste et explorateur français Philippe Commerson qui a découvert pour la première fois ce dauphin en 1767 dans le détroit de Magellan.

Il aime faire la course avec les bateaux rapides et bondir hors de l’eau. J’ai eu du mal à les prendre en photo tellement ils étaient rapides et actifs !  Ils étaient en petit groupe de trois ou quatre. J’ai pu également observer de multiples éléphants de mer avant de découvrir les dauphins.

Aperçu en images :

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Je comprends pourquoi on les appelle éléphants (de mer) !

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Punta Tombo : la plus grande colonie de manchots de Magellan au monde

Voici tout d’abord quelques informations intéressantes trouvées sur Wikipedia :

Punta Tombo est une étroite frange rocheuse de 3 km de long pour 600 m de large qui pénètre dans l’Océan Atlantique. On trouve de vastes zones de sable fin mais compacté qui constituent un terrain idéal pour que les manchots puissent creuser leur nid. De vastes zones du sol sont littéralement minées de cavités de faible profondeur, où les manchots déposent chaque année leurs œufs et élèvent leurs poussins. Les manchots mâles arrivent sur la plage à la fin du mois d’août et reconditionnent le même nid (cavités) qu’a utilisé la famille année après année. Au début du mois d’octobre, les femelles font une ponte de deux œufs, qu’elles couvent pendant quarante jours. Pendant cette période le couple se relaie pour s’alimenter et surveiller le nid. Toute inattention est utilisée par des goélands et autres oiseaux pour s’alimenter aux dépens des œufs. À la fin du mois d’avril, les poussins ont appris à nager et à s’alimenter par eux-mêmes, et entreprennent avec leurs parents leur périple annuel dans l’Atlantique sud.

L’entrée de la réserve commence par la visite d’un musée et des consignes sont données pour que les touristes perturbent le moins possible les manchots, qui représenteraient une colonie d’un million. Des passerelles ont été construites dans la réserve afin d’éviter les préjudices aux animaux, et notamment l’effondrement des cavités. De petits panneaux indiquent que les manchots sont prioritaires s’ils décident de traverser la passerelle utilisée par les « humains » et qu’il faut conserver une certaine distance pour ne pas les perturber.

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Manchots Magellan

Au sein du musée, on découvre les différentes espèces de « pingouins » autour du monde, ou plutôt de manchots… Le mot « pinguim » est utilisé en espagnol, ce qui peut créer une confusion. Les pingouins sont en fait des oiseaux qui volent. On ne les trouve que dans l’hémisphère nord. Les manchots sont également des oiseaux… mais ils ne volent pas et sont présents dans l’hémisphère sud. Leurs ailes ne leur servent qu’à nager.

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Punta Tombo

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Punta Tombo – Argentina – Patagonia

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Les différentes espèces de pingouins autour du monde

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Les différentes espèces de manchots autour du monde

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Le guide nous laisse deux heures dans la réserve, ce qui n’est pas si long que cela, étant donné la superficie du lieu et le plaisir à observer ces « drôles d’oiseaux » se dandiner ! On en découvre au départ un, deux, trois puis des dizaines voire des centaines. Voulez-vous les découvrir avec moi ? C’est parti !

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Et comme toujours en Patagonie, le site est sauvage et superbe :

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Gaiman et ses traditions galloises

Les premiers migrants de cette région de Patagonie étaient des gallois et ils ont su conserver certaines de leurs traditions. La plupart des tours opérateurs font un petit détour au charmant village de Gaiman pour proposer un tea time assez délirant à leurs clients… Vous aurez droit à un goûter avec pâtisseries et kitscheries à profusion, dans un joli cadre verdoyant avec des théières géantes dans le jardin. Même Lady Diana est venu prendre son thé ici !

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Gaiman

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Gaiman Patagonie

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Péninsule Valdès – Playa El Doradillo

Comment observer des baleines à 20 mètres de vous, les pieds dans le sable ?…

Date du séjour : 23 septembre 2014

J’en avais pris plein les yeux à Puerto Madryn et Puerto Pyramides, admirant pendant quelques heures des baleines par dizaines qui nous offraient pirouettes, jets d’eau et clins d’oeil à quelques centimètres du bateau. J’ai même eu droit à une maman très sociale qui nous présentait fièrement son rejeton albinos. Je n’étais cependant pas rassasiée et voulais profiter pleinement de mon temps dans la péninsule Valdès pour vivre ces moments exceptionnels à la rencontre de la faune patagonienne. J’avais donc réservé un autre tour avec mon auberge de jeunesse : une demi-journée en direction du sud vers Punta Tombo, à 175 km de Puerto Madryn, pour aller observer la plus grande colonie au monde de manchots de Magellan. L’excursion comprenait aussi l’observation des dauphins de Commerson et un tea time dans la ville galloise de Gaiman.

A ma grande joie, j’ai également réussi in extremis, après avoir contacté plusieurs agences, à caser une sortie très matinale (au soleil levant) dans la zone naturelle protégée de El Doradillo, à 15 km seulement de Puerto Madryn. C’est un très bel endroit avec des plages sauvages protégées et des baleines à quelques mètres seulement de vous alors que vous les observez depuis la plage. Vos yeux scintillent autant que la mer tant vous en prenez plein les mirettes ! C’est une sensation incroyable d’être au bord de l’eau et de pouvoir quasiment toucher les baleines. C’est un sentiment différent de la veille où j’ai pu observer des baleines également de très près depuis un bateau. Sur la plage d’El Doradillo, il y a peu de touristes si vous venez à l’aube. On a l’impression d’être encore plus proche de la nature et l’on se sent émerveillé et privilégié de pouvoir assister à un tel spectacle. Mon bridge Panasonic est malheureusement tombé en rade après la prise de vue de quelques vidéos. Du coup, je me suis rabattue sur mon appareil compact qui m’avait déjà dépannée au tout début de mon séjour en Amérique Latine mais qui avait malheureusement « gobé » un grain de sable à Huacachina au Pérou, faisant apparaître sur toutes mes photos un point noir intrusif.

Alors faîtes abstraction du « point noir » pour regarder ces quelques clichés :

Mais pour vraiment vous rendre compte de ces instants exceptionnels, le mieux est sûrement de découvrir ce qui a été capturé en vidéos :

Ces deux baleines rivalisent de facéties… saviez-vous que les baleines sont contorsionnistes et peuvent jouer du tam tam ? De vraies artistes !

Sourire radieux à l’occasion de ce moment exceptionnel… voyez comme les baleines sont près du bord de l’eau !

Vous n’avez pas bien vu ? Voici une autre vidéo avec deux créatures qui font de l’oeil à la caméra pendant que je leur tourne le dos…

Festival de jets d’eau à gogo sur fond urbain…

Et pour finir, des dorsales et nageoires de compétition… toujours à quelques mètres du bord de l’eau !

Péninsule Valdès – Puerto Madryn et Puerto Pyramides

Au coeur de la maternité des baleines franches australes

Dates du séjour : du 20 au 22 septembre 2014

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L’un de mes plus poignants souvenirs de voyages date de 2007 en Australie, lorsque j’ai assisté ébahie à un véritable ballet « grandeur nature » de baleines à bosses à Hervey Bay près de Fraser Island. C’était tellement extraordinaire qu’une équipe de recherche scientifique est venue rejoindre notre bateau pour faire des films et capturer ces instants magiques dont j’étais le témoin privilégié. Tirant les leçons d’une précédente expérience décevante quelques années auparavant, à Tadoussac au Québec, où je n’avais aperçu des baleines que de très loin depuis un énorme bateau de touristes, j’ai décidé lors de mon périple australien de partir avant même le lever du soleil, dans une petite embarcation, pour maximiser les chances de voir des baleines avant que les gros bateaux de touristes ne débarquent. Je n’oublierai jamais ce que j’ai ressenti lorsque j’ai découvert ces êtres incroyables qui frôlaient le bateau et se dressaient à la verticale tout autour de nous, semblant aussi curieux que nous l’étions.

Flashback août 2007 – Hervey Bay, Australie

Ballet magique des baleines à bosses :

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Alors que je préparais mon « tour du monde » et imaginais ce qui me ferait vibrer, l’un de mes rêves était donc de revoir des baleines. L’Argentine m’offrait cette chance : la péninsule Valdès, située à 1300 km au sud de Buenos Aires, sur la côte Est de l’Argentine, est l’endroit de la planète où l’on peut admirer la plus grande concentration de baleines franches australes, avec un pic de densité d’août à septembre. Ce sanctuaire de faune de plus de 4000 km2, déclaré patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1999, attire des touristes du monde entier. Ils viennent dans cette région de la Patagonie pour observer principalement les baleines, mais aussi des orques, éléphants de mer, lions de mer, dauphins et manchots de Magellan. Les baleines franches australes sont présentes de juin à fin décembre. Les meilleurs moments pour les observer en très grand nombre sont a priori les mois d’août, septembre et octobre.

Les baleines franches australes fuient les eaux glaciales de l’antarctique en juin et se dirigent vers cette presqu’île de la Patagonie argentine car le plancton y est abondant et les conditions climatiques idéales pour leur cycle reproduction. C’est là qu’elles s’accouplent, mettent bas et s’occupent des jeunes baleineaux lors des premiers mois de leur vie.

Elles peuvent atteindre 17 m de longueur et 50 tonnes.

La plupart des voyageurs passent par la ville de Puerto Madryn où ils peuvent se renseigner sur diverses excursions et visiter l’Ecocentro, tout au Sud de la ville. Puerto Madryn a été fondée par les gallois en 1865. Je précise qu’il m’a fallu plus de 18h de bus depuis Buenos Aires pour atteindre Puerto Madryn… mais peux vous confirmer que la qualité des bus argentins est exceptionnelle. Si vous prenez l’option la plus confortable où le siège s’incline entièrement pour se transformer en lit (digne d’une belle classe affaire d’avion !), le trajet se déroule bien malgré sa longueur. L’option appelée « cama » (versus les « semi cama » où le siège ne s’incline pas complètement) offre également des services très agréables tels que des repas et boissons servis à bord, un accès wifi, un choix de films avec écran individuel, des toilettes accessibles dans le bus. Enfin, les arrêts sont peu fréquents ce qui permet de dormir plusieurs heures d’affilée sans être dérangé. Cela n’était pas le cas du bus longue distance que j’ai pris au Brésil entre Florianapolis et Iguazu, celui-ci s’arrêtant toutes les heures avec des transferts incessants de voyageurs. Bref, les bus argentins ne sont pas un mythe (cf envie N°11 de ma Bucket list) : ils sont vraiment d’une grande qualité et ils permettent de faire de très longs trajets à des tarifs raisonnables.

Le dépaysement est total lorsqu’on arrive depuis Buenos Aires à Puerto Madryn, après avoir traversé durant des heures la « pampa » et roulé le long de routes rectilignes presque irréelles. On peut déjà observer quelques baleines depuis le front de mer de Puerto Madryn. La principale attraction lors de mon court séjour à Puerto Madryn était la visite de la frégate « Libertad ». Je suis allée la voir amarrée au ponton mais n’ai pas eu le courage de faire la queue pour la découvrir de plus près. Je préférais consacrer mon temps à la découverte de la faune locale.

Puerto Madryn :

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L’escale de la frégate « Libertad » à Puerto Madryn attirait la foule :

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L’option qui permet le contact le plus proche avec les cétacés est l’excursion en bateau à partir de Puerto Pyramides, village de 600 habitants situé à l’entrée de la Péninsule Valdès. Plusieurs sorties en bateau sont proposées depuis ce très beau site sauvage. Vous pouvez en réserver facilement grâce à plusieurs créneaux dans la journée mais mieux vaut ne pas tarder à bloquer un créneau car les réservations sont vite prises d’assaut. Il y a pas mal de touristes mais également une sensibilité à la protection de la nature avec des règles strictes de respect de l’envionnement et un quota de « visites » étalé sur plusieurs tranches horaires.

Je vous recommande vivement ces excursions qui vous offriront un véritable festival de rencontres avec les baleines si vous êtes dans la bonne saison pour les observer. On en aperçoit régulièrement plusieurs dizaines à la fois. Elles rivalisent de prouesses et de facéties : du saut olympique au fameux souffle et jet d’eau qui leur permettent de respirer, jusqu’aux gracieux mouvements dorsaux, voire même les « salutations » de cette incroyable maman et de son bébé albinos qui frôlent le bateau.

J’ai pris un nombre considérable de photos et de films, enthousiasmée par ces rencontres fascinantes qui se concrétisaient de nouveau, sept ans après mon expérience en Australie. J’en partage avec vous quelques-unes et vous invite à découvrir davantage de films sur ma chaîne YouTube si, comme moi,  vous êtes fasciné(e) par ces animaux.

Puerto Pyramides :

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J’ai tellement aimé revivre l’expérience de l’observation des baleines que j’ai fait deux sorties en bateau dans la même journée. Entre ces deux sorties, j’ai déjeuné dans un restaurant du port qui donnait sur la mer… La magie était omniprésente : imaginez-vous manger de délicieux calamars tout en observant des baleines faire des sauts magnifiques…Visualisez mon film pour voir à quoi cela ressemble :

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Deuxième sortie bateau, avec le soleil couchant qui se reflétait sur l’eau…

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L’un de mes moments les plus forts fut quand ce baleineau albinos passa gracieusement à quelques centimètres de moi :

Egalement des photos « up close and personal » où il est accompagné de sa maman :

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Dans mon prochain billet, vous découvrirez le site de Doradillo, où l’on peut observer des baleines depuis la plage et les voir onduler à quelques mètres de nous ; puis les sites de Punta Tombo où l’on peut observer des phoques, les dauphins de Commerson et les manchots de Magellan… sans oublier de savourer le tea time « à la galloise » dans la ville de Gaiman.

Hasta luego !