Somptueuses chutes d’eau, parc aux oiseaux et BBQ à gogo !
Date du séjour : 17 août 2014
Il m’a fallu environ 15 heures de bus pour arriver à Foz de Iguaçu depuis Florianópolis. Le bus était assez confortable mais le trajet beaucoup moins serein que dans les bus « cama » argentins : j’avais une dizaine d’arrêts avec à chaque fois les lumières qui s’allument, des passagers qui montent et descendent et la sensation de risque de vol accrue. Le résultat est que j’ai très peu dormi et commencé à réaliser que le bus n’était pas l’option de transport idéal au Brésil, d’autant plus que les distances sont immenses.
A toutes fins utiles pour les voyageurs « routards », le site http://www.buscaonibus.com.br/en permet de voir tous les horaires et de comparer les différentes compagnies. Sachez cependant que les billets sont en fait moins chers directement en gare routière ou directement sur les sites web des compagnies, le site récupérant une commission non négligeable via un paiement en ligne.
J’avais réservé une chambre individuelle à la Pousada Sonho Meu, un hôtel familial situé juste à côté de la gare routière de Foz Iguazu, ce qui était très pratique ensuite pour se rendre facilement aux chutes. Je me suis rendue compte en voyant les prix des chambres affichés à la réception que je bénéficiais de près de 70% de réduction par rapport au tarif standard car j’avais réservé ma chambre avec un deal de dernière minute. La chambre était agréable, confortable, spacieuse, claire et très propre, donnant sur une piscine et un petit jardin exotique. Cela fait du bien de trouver de temps en temps des endroits où l’on peut se ressourcer ! Le petit déjeuner était encore plus impressionnant. C’est l’un des buffets les plus copieux que j’ai pu apprécier durant tout mon périple, digne d’un grand hôtel avec pléthore de fruits, céréales, gâteaux, pains, viennoiseries, fromages, charcuterie, yaourts, jus de fruits frais (un délice dans tout le Brésil !), café, thé… La gourmande que je suis était aux anges !
Après m’être reposée de ma courte nuit de sommeil, je me suis renseignée à la réception sur les différentes options pour aller voir les chutes à la fois côté brésilien et argentin. J’ai appris que j’avais suffisamment de temps pour voir les chutes côté brésilien dans l’après-midi et même de visiter le parc aux oiseaux, une sorte de zoo qui mérite le détour juste à côté des chutes. Le lendemain j’allais opter pour une option en mini van ‘flexible’ qui m’emmènerait aux chutes côté argentin tout en me faisant passer à la frontière pour les formalités douanières.
Ce qui m’a frappée également en arrivant, c’était les températures. Elles étaient bien plus élevées qu’à Florianópolis et Porto Alegre et je pouvais désormais ranger au fond du sac ma polaire car j’étais bel et bien en climat tropical. Vive le débardeur et les sandales, un régal après plusieurs semaines « hivernales » !
Dire que deux semaines avant, j’étais tout de même en train de faire une balade en raquettes dans la neige près de Santiago du Chili… Je n’allais pas tarder à découvrir que les températures tropicales s’accompagnent cependant d’un désagrément conséquent pour moi : la présence de moustiques. J’allais passer le prochain mois à me badigeonner de crème anti-moustique puis de crème anti-démangeaison car je me fais tout le temps attaquer malgré les précautions prises. Le pompon sera dans le Pantanal, épisode que je vous raconterai prochainement !
J’ai commencé par visiter le parc aux oiseaux me disant que je pourrais profiter davantage des chutes en fin de journée avec une belle lumière et moins de monde, ce qui a effectivement été le cas.
Le parc aux oiseaux était une belle surprise. Il y a vraiment des oiseaux incroyables et des « cages » assez grandes dans lesquelles on peut pénétrer et les côtoyer de près. C’est quelque chose de se retrouver entourée de douzaines de perroquets aux plumes dignes des plus belles palettes expressionnistes qui vous frôlent en volant et jacassent à tout va avec des cris stridents !
Je vous laisse admirer ci-après quelques spécimens ainsi que quelques-uns de leurs compagnons de « cage » (je trouve que c’est toujours un peu triste de les voir enfermés) : iguanes, serpents, tortues, singes et autres créatures.
Je me suis ensuite rendue au parc national des chutes d’Iguaçu. Le parc est moderne et bien organisé avec un petit train qui nous emmène au cœur de la forêt. Il y a un petit côté Disneyland au départ qui m’inquiétait un peu mais ensuite on est happé par la beauté du site et on peut parcourir divers sentiers de manière relativement autonome. Ce qui frappe dès le départ c’est justement l’environnement luxuriant et magnifique : la végétation dense et exotique, les températures tropicales, les coatis que je découvrais pour la première fois effarée alors qu’ils fouillent les poubelles et rodent auprès des touristes à la recherche de nourriture (l’un des effets négatifs du tourisme à grande échelle) et les papillons multicolores qui virevoltent autour de vous. J’ai vraiment été subjuguée par tous ces papillons, aussi bien côté brésilien qu’argentin. Cela ajoute un côté encore plus onirique à ce lieu déjà extraordinaire qui surgit comment un rêve lorsqu’on se retrouve pour la première fois face à ces chutes.
Les chutes sont en fait un ensemble de 275 cascades qui peuvent atteindre 90 mètres de haut et s’étalent sur 3 km. Elles sont situées au milieu d’une forêt tropicale à la frontière entre l’Argentine et le Brésil, les deux gouvernements ayant créé des parcs nationaux des deux côtés. Cela vaut vraiment le coup de voir les deux et l’on m’avait conseillé de commencer par le côté brésilien puis argentin, ce que j’ai fait et effectivement apprécié.
Ayant vécu à Cleveland durant 4 ans, j’étais allée de nombreuses fois visiter les chutes du Niagara qui se trouvaient à deux heures de route. Les chutes sont impressionnantes et magnifiques mais le cadre alentour est hideux, on dirait une sorte de Disneyland de seconde zone, avec du béton et des néons.
A Iguaçu, non seulement les chutes sont époustouflantes mais le cadre est également extraordinaire. On est dans la jungle même si le parc est emménagé. M’y rendant en deuxième partie de l’après-midi, j’ai bénéficié d’une belle lumière et d’une fréquentation modérée.
Il n’y a pas grand chose à ajouter devant une telle beauté de la nature, juste se laisser transporter par la magie du lieu et le brouhaha de ses flots impressionnants…
Pour me remettre de toutes ces émotions, j’ai découvert le soir mon premier « churrascaria », un restaurant qui sert de la viande (tous types de viande) à volonté, pour un prix fixe intéressant et quasiment sans arrêt si on ne supplie pas les serveurs d’arrêter ! Les serveurs font en effet le tour des tables avec brochettes et couteaux pour remplir les assiettes de brochettes ou de lamelles de viande finement tranchées. L’accompagnement des viandes, fait de légumes et féculents variés (dont les délicieuses racines de yuca – le nom latino-américain du manioc), se sert au buffet. C’était délicieux mais j’ai eu les yeux beaucoup plus gros que le ventre et me suis effondrée en retournant à la pousada juste à côté !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.