« Floripa » et ses splendides plages brésiliennes
Date du séjour : 15 et 16 août 2014
Je ne connaissais pas Florianópolis avant que mon amie Ana, de Porto Alegre, ne m’en parle et me recommande cette destination pour ma découverte du Brésil. C’est un lieu prisé pour ses magnifiques plages et son environnement naturel, fort animé paraît-il en pleine saison touristique.
Je ne regrette pas d’y être aller. Ce que je regrette c’est de ne pas y être restée assez longtemps. J’y suis restée seulement deux jours pleins dont un jour de déluge. J’aimerais y retourner un jour pour mieux explorer cette baie car le peu que j’ai vu m’a beaucoup plu.
Avant de vous raconter quelques anecdotes, je vous invite à faire comme moi à l’instant où je vous écris et à lancer cette savoureuse play list brésilienne qui me replonge dans l’ambiance :
Les lecteurs avisés auront peut-être noté que j’écris cet article 6 mois après mon séjour, quasiment jour pour jour. On m’a demandé récemment comment je faisais pour écrire si longtemps après. La première raison c’est que j’ai plaisir à « revivre » cette fabuleuse aventure réalisée en 2014 et que malgré mon très grand retard dû à un retour parisien assez brutal, je suis quelqu’un d’opiniâtre et compte relater la fin de mes aventures (Brésil et Argentine) même si cela me prendra du temps. C’est aussi parce que j’ai eu un véritable coup de coeur pour ces deux pays et souhaite vous les faire découvrir. Il serait quand même dommage de passer à côté de mes plus beaux moments de « nature », que ce soit entourée de papillons et de coatis à Iguaçu, d’oiseaux multicolores et de caïmans dans le Pantanal, ou de baleines, pingouins et dauphins en Patagonie. Bref, je n’ai pas dit mon dernier mot. J’ai pris quelques notes durant ces voyages, mais honnêtement très peu, et écris « de mémoire ». Il n’est pas si difficile que ça de se remémorer ces beaux moments non seulement parce qu’ils sont ancrés en moi mais également parce que j’ai pris énormément de photos et qu’il me suffit souvent de les revoir pour me « télétransporter ».
Ana, qui connaît bien Floripa, le surnom donné à cette ville balnéaire, m’a conseillée de loger dans le lagon de Conceição, l’un des quartiers les plus animés et les plus beaux de l’île de Santa Catarina. Elle savait que ce serait la basse saison, avec des températures encore frisquettes et qu’il serait plus agréable pour moi d’être dans un endroit pas trop isolé. Elle m’a aidée à repérer des auberges de jeunesse et j’ai réservé au Submarino :
J’ai eu beaucoup de chance car il y a eu des annulations dans le dortoir de 4 lits que j’avais réservé et je me suis retrouvée seule dans la chambre avec deux petits balcons agréables, alors que toutes les autres chambres étaient pleines à craquer. L’auberge était par ailleurs fort sympathique et animée, avec du personnel accueillant, la possibilité de se faire à manger (ou de se faire livrer de délicieux hamburgers… les meilleurs de mes 8 mois de séjour ex aequo avec ceux d’un resto à Buenos Aires !), la possibilité également de louer des vélos et de faire un BBQ sous un préau, ce qui allait se révéler utile bien que je ne m’en doutais pas encore.
Comme j’étais arrivée de bonne heure via un bus de nuit (environ 8 heures de trajet depuis Porto Alegre) et que mon lit n’était pas disponible, je suis allée faire un repérage des lieux et me suis rendue jusqu’au port, à moins de 10 minutes à pied de l’auberge. L’une de mes premières rencontres fut un pingouin (!) qui s’était visiblement égaré et semblait aussi éberlué que moi lorsque nos regards se sont croisés, puis un héron nonchalant et des poissons frétillants. J’étais seule, j’étais bien, je savourais ces petits moments simples où la nature côtoie de près les citadins.
Je suis revenue à l’auberge, me suis renseignée sur les lieux à visiter, notamment les plages, puis ai loué un vélo. J’ai fait un faux mouvement en voulant détacher le vélo qui était cadenassé avec d’autres et me suis retrouvée quasiment les quatre pattes en l’air après un dérapage non contrôlé. Je ne suis pas complètement tombée mais me suis heurtée fortement contre le portail en perdant mon équilibre. Cela a fait un tel boucan que tous les clients et le staff de l’auberge m’ont repérée à ce moment là ! Si je voulais être discrète, c’était raté ! C’est mon épaule qui a amorti ma chute et je me suis fait un bon bleu que j’ai ressenti durant quelques jours, mais heureusement rien de cassé.
La balade en vélo a duré une bonne heure, plus longtemps que je le croyais, mais il faut dire que mon vélo était vraiment dans un état catastrophique, sans aucune vitesse et avec des freins assez moyens. En d’autres termes, je peinais. Mais je n’étais pas pressée et contente de retrouver ce qui restera mon véhicule préféré durant tout mon périple (avec mes pieds). Ma première halte fut la découverte des dunes de Praia da Joaquina, l’une des plus belles plages de la région, particulièrement appréciée des surfeurs.
On peut louer des planches de surf et dévaler les pentes de sable comme à Huacachina au Pérou mais j’ai préféré grimper les dunes nus pieds et admirer la vue sur la mer au loin.
Après cette petite halte j’ai ré-enfourché mon véhicule de fortune et me suis rendue sur la plage.
C’était superbe, immense, sauvage, avec très peu de monde : passé quelques immeubles touristiques et restaurants, on est face à des blocs de rochers sculptés patiemment par les vagues vigoureuses, quelques pins majestueux qui semblent faire le guet et une immense plage qui s’étend avec fierté. Seuls dénotent quelques parasols orange et tables en plastiques vides qui rappellent qu’il s’agit d’un lieu hautement touristique en haute saison.
Comme c’était jour de fête (Sainte Marie) et que mon estomac commençait à se manifester, j’ai décidé de célébrer ce moment et me suis attablée dans l’un des restaurants panoramiques de la plage. Le serveur a bien voulu me servir un menu qui se commande normalement à deux en réduisant de moitié le prix et les quantités. Malgré cela, c’était gargantuesque. Il est arrivé avec une énorme assiette remplie de crevettes, calamars et crabes, un délice que j’ai eu du mal à finir. J’ai failli tomber de ma chaise quand j’ai vu revenir le serveur 10 minutes plus tard avec une autre assiette remplie de poissons, riz et légumes. On n’a qu’une vie. J’ai englouti la moitié de l’assiette de poisson alors que j’étais déjà totalement repue. Les mouettes en ont aussi beaucoup profité car le serveur leur a jeté des restes. Au vu des cris de joie fort stridents qu’elles émettaient, ce n’était pas que la Sainte Marie ce jour-là mais aussi la fête à la mouette, pouet pouet.
J’ai « digéré » sur la plage en m’allongeant près d’une dune un peu abritée du vent et me suis plongée dans un livre culte qui m’a été offert par Catherine lors de nos retrouvailles à Cusco : Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, une petite merveille qui met de bonne humeur, surtout quand on le lit en plein « tour du monde » sur une plage magnifique et quasiment seule avec les mouettes. Bien qu’ayant un rythme de visites soutenu durant mon voyage, j’étais heureuse de profiter davantage des sites que ne l’ont fait Phileas Fogg et Jean Passepartout.
Comme il est encore temps de souhaiter des voeux en France, et malgré les événements accablants qui ont touché le pays de la liberté-égalité-fraternité ces derniers jours, j’en profite pour vous souhaiter une année pleine :
- d’audace,
- de courtoisie,
- d’amour,
- d’humour,
- de poésie,
- de courage,
- de flegme,
- d’intrépidité,
- d’imprévus,
- de belles découvertes,
- de vigueur, bonne santé,
- et de succès.
(inspirés par les ingrédients de ce roman, la recette s’étant révélée prometteuse et le met final délectable).
Une fois rentrée à l’auberge après ce bel après-midi, j’ai fait la connaissance de plusieurs hôtes sympathiques, dont deux frères brésiliens qui m’ont invitée à se joindre à eux le lendemain midi pour un BBQ qu’ils comptaient préparer eux-même, les prévisions météo s’annonçant capricieuses. Entraînée par la bonne humeur de la bande qui prenait l’apéritif et refaisait le monde ce soir là, je me suis ralliée aux nombreux compères qui sortaient et ai fini de célébrer la Sainte Marie en boîte de nuit. Ce n’était pas trop mon style de musique (house) mais bien agréable de socialiser après une journée en tête à tête avec moi-même et aussi de retrouver des pistes de danse.
Le lendemain, il a plu effectivement toute la journée et l’atelier BBQ lancé par Luis et Ricardo s’est avéré être une excellente idée !
J’ai également fait la connaissance d’Anne-Marie, une québécoise fort sympathique qui n’avait pas la langue dans sa poche et d’un couple australien.
J’avais envie de prolonger mon séjour et de découvrir les autres plages magnifiques du secteur mais j’avais déjà réservé mon billet de bus avec difficulté, les places étant limitées et la réservation laborieuse. J’ai donc quitté avec une pointe de regret Floripa pour rejoindre un site mythique : les chutes d’Iguaçu.
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