San Pedro de Atacama

Valle de la luna, Geyser del Tatio, observation des étoiles, Salar de Tara et fiestas clandestinas !

Dates du séjour : du 11 au 19 juillet 2014

Dès que j’ai aperçu San Pedro de Atacama, le coup de coeur a été immédiat. Je venais de terminer mon fabuleux trek de 3 jours/2 nuits dans le Salar de Bolivie. Après un arrêt à un poste frontière des plus sauvages (au milieu de la pampa, où renard et de vigognes se mélangent à la police des frontières et aux touristes venus tamponner leur visa de sortie bolivien !), nous sommes montés dans un mini-bus qui a descendu 2000 mètres d’altitude pour atteindre San Pedro en une petite heure de trajet. La route était sublime avec en toile de fond la Cordillère des Andes Chilienne, la vallée de la lune, et le village de San Pedro qui resplendissait sous un immense ciel bleu.

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Non seulement la vision était magnifique mais les températures également beaucoup plus clémentes avec un bon 20-25 degrés à l’arrivée. C’était d’autant plus agréable que nous avons souffert du froid à Uyuni avec des températures largement en dessous de zéro (jusqu’à moins 20 pendant la nuit) et des logements rudimentaires non chauffés. J’ai survécu avec 4 couvertures, 2 duvets, une bouillotte, du thé et beaucoup de vin bolivien !

J’avais réservé plusieurs nuits à l’Eden Atacameño qui semblait avoir un bon rapport-qualité prix. Julia, ma nouvelle amiga de Alemania, rencontrée initialement dans le bateau Isla del Sol-Copacabana puis dans le bus nous menant au Salar, m’a accompagnée pour voir s’il y avait des chambres disponibles et nous avons décidé de partager une chambre double. J’ai pu me « reposer » sur son sens de l’orientation lors de notre arrivée en bus, ce qui était agréable vu le faible niveau du mien. En effet, cinq mois de voyages ne m’ont pas permis de progresser beaucoup dans ce domaine. J’ai également changé de camp pour soutenir l’Allemagne dans le match final de la coupe du monde contre l’Argentine, bien que supportant initialement l’Amérique Latine… La bonne humeur de Julia et son sens de la persuasion m’ont fait changer d’avis et c’était sympa de vivre la victoire avec elle.

L’Eden Atacameño offre un cadre charmant et reposant, dans une ruelle assez calme, perpendiculaire à la rue principale. J’ai pu savourer plusieurs longs moments de repos dans les divins hamacs du jardin, restant une semaine entière à San Pedro. Les petits déjeuners dans le jardin au soleil étaient également des plus agréables, surtout après les nuits fraîches. Ce qui l’était moins : les douches capricieuses, tantôt brûlantes, tantôt glacées, sans aucune pression, la wifi faiblarde et les chambres qui ne se réchauffaient pas malgré les températures fort clémentes de la journée. Les hamacs, le calme, la proximité du centre-ville et les tarifs raisonnables dans ce village très cher m’ont cependant convaincue de rester là.

Coup de coeur également pour le village lui-même avec ses ruelles ocres, son éternel ciel bleu dépourvu de nuage (c’est impressionnant), ses restaurants délicieux, parfois branchés, parfois traditionnels. Deux bémols : les distributeurs d’argent sont peu nombreux et souvent à sec du vendredi au lundi et il faut prévoir au moins 48h pour les services de linge, assez chers. Et étant donné que beaucoup d’endroits n’acceptent que les espèces, mieux vaut anticiper !

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Notre QG bar/dîner : l’Export Café

Coup de coeur total pour les tours proposés aux environs de San Pedro :

1. Incroyable Valle de la Luna, vraiment lunaire, devant laquelle on s’extasie au coucher de soleil. Rejoints par 3 anglais qui avaient pris le même bus que nous depuis le Salar, Louise, Laura et John, nous avons décidé de louer des vélos plutôt que de s’engouffrer dans un bus avec des dizaines d’autres touristes. Nous avons ainsi fait une très belle balade à vélo de 40 km aller-retour, assez difficile en raison d’une grande montée/descente près de la vallée de la lune et de la conduite de nuit au retour. Nous avions veillé à choisir de bons VTT équipés de lampes et j’avais également pris ma frontale. En plus des 40 km de vélo nous avons fait une heure de marche supplémentaire pour voir une cave, un canyon et atteindre la crête de la vallée pour voir le coucher de soleil. Malgré la fatigue, j’ai vécu avec Julia un moment vraiment magique quand elle a pointé du doigt une lune gigantesque toute ronde qui chapeautait parfaitement le volcan Licanbatur. C’était inouï, on aurait dit le décor de Pierrot et Colombine. C’est ce type de moment qui vous font encore plus aimer voyager et la vie en général.

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Photo courtesy of Julia (http://klisch.net/julia/)

Photo courtesy of Julia (http://klisch.net/julia/)

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2. Geyser del Tatio :

Départ à 4h30 du matin, 2 heures dans un bus non chauffé (jusqu’à ce que j’insiste fortement et que la guide reconnaisse qu’il n’y avait aucun chauffage contrairement à ce que disait le conducteur du bus…) puis arrivée au camp géothermique de Tatio à 4320 m d’altitude où des dizaines de fumerolles s’élèvent du ciel, bouillonnent et laissent entrapercevoir les premiers et timides rayons de soleil. Le site était beau mais totalement glacial et j’étais frigorifiée malgré mes chaussettes et mes guêtres en laine d’alpaga. Le tour opérateur nous a offert ensuite un petit déjeuner assez simple : nescafé, sandwich, petite barre de chocolat et pour les chanceux un oeuf dur cuit dans l’un des geysers ! Toujours frigorifiée, je n’ai pas eu le courage de me déshabiller pour me baigner dans la piscine thermale à 38 degrés. Il faut dire que la horde de touristes ne me tentait pas trop et que c’était beaucoup moins séduisant que mon bain nocturne sous les étoiles en plein milieu du Salar avec du vin bolivien et seulement une poignée de compagnons de route, un luxe offert par la société Red Planet que j’avais soigneusement sélectionnée à la Paz après moult comparaisons d’agences qui offraient des tours pour le Salar. Pour en revenir au Geyser del Tatio, j’ai en fait préféré les paysages et les animaux sauvages des environs : le séduisant renard qui fixait mon objectif, les vigognes alertes, les poules d’eau aux pattes rouges géantes qui se promènent aisément dans les eaux glacées.

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Le petit déj !

Le petit déj !

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3. Observation des étoiles :

Le désert d’Atacama jouit de conditions climatiques qui en font un site d’observation stellaire idéal, non seulement parce que les nuits sont sans nuages, mais aussi parce que les vents soufflant de l’océan sur la terre sont prévisibles et réguliers. Ils ne provoquent donc que des turbulences minimes, ce qui est impératif pour obtenir des images de la plus haute qualité (source : Lonely Planet). A 40 km à l’est de San Pedro de Atacama se trouve d’ailleurs le projet ALMA (Atacama Large Millimetre Array), le plus ambitieux radiotélescope au monde. Il s’agit de 64 énormes antennes mobiles de 12 m de diamètre. Ce champ d’oreilles interstellaires correspond à un télescope d’un diamètre de 14 km…

Les télescopes géants du projet ALMA

Les télescopes géants du projet ALMA

J’avais vu à la télé un reportage à ce sujet et trouve complètement fascinant les sciences astronomiques même si elles me dépassent complètement. J’ai pu d’ailleurs apercevoir de loin cette rangée de télescopes géants lors d’un tour dans le Salar de Tara. J’étais impatiente et ravie de pouvoir aller observer les étoiles près de San Pedro. Pour avoir la tête dans les étoiles, il a cependant fallu attendre la fin de la pleine lune. J’ai réservé un tour avec John et Laura. Un bus nous a emmenés avec une vingtaine d’autres touristes dans le désert à 7 km de San Pedro, loin de toutes lumières. Lever la tête en sortant du bus était déjà extraordinaire : une sphère de plus de 3000 étoiles scintillait au-dessus de nous et je n’ai jamais aussi bien vu la voie lactée ni autant d’étoiles filantes. Un astronome Canadien nous a embarqués pendant une heure à la découverte des étoiles, galaxies, nébuleuses, planètes (on pouvait voir Mars et Saturne), astres du Zodiaque. Il était passionnant, drôle, intelligent, nous expliquant avec humour et clarté faits scientifiques et anecdotes divertissantes (je sais maintenant d’où vient l’expression 7ème ciel…). Ensuite nous avons pu regarder des constellations, galaxies, Mars et Saturne à travers de gros télescopes. Enfin nous avons eu une demi-heure pour pouvoir poser des questions librement à l’astronome. Bref, j’ETAIS quasiment au septième ciel…

4. Excursion dans le Salar de Tara :

J’avais initialement prévu de faire un aller-retour en bus pour aller voir le festival de La Tirana mais j’ai réalisé après avoir acheté mes billets que ce serait le parcours du combattant avec de longs bus de nuit, des changements de bus en plein milieu de la nuit, en d’autres termes des risques d’insécurité et d’insomnie pendant 48h d’affilée. Après réflexion, j’ai annulé mes billets et suis restée tranquillement à San Pedro pour me reposer, profiter des hamacs si agréables et faire une excursion au Salar de Tara, ayant vérifié au préalable que ce serait différent du Salar d’Uyuni et que je n’allais pas congeler sur place comme pour les geysers del Tatio…

Cette fois, le départ était à une heure raisonnable, vers 8h00, mais nous avons dû attendre 45 minutes que la route soit ouverte. C’était la même route que celle que j’avais prise en van pour arriver à San Pedro, celle que je trouvais magnifique. Mais il s’agit en fait d’une route dangereuse en raison du fort dénivelé, de la présence d’énormes camions de marchandises (route internationale utilisée par les Boliviens, Uruguayens, Brésiliens…) mais aussi de forts risques de verglas en cette saison. Il faut apparemment que les risques de glace soient levés pour que la route soit ouverte. Il existe de nombreuses sorties d’urgence au cas où les freins lâchent. A notre retour, la route était bloquée par un camion dont le chargement a failli se déverser. Nous avons contourné la route sur le bas-côté et dû nous arrêter 20 minutes après pour changer un pneu crevé ! Le van n’est pas une jeep…

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Malgré ces petites péripéties j’ai passé une très belle journée au milieu de nouveaux paysages extraordinaires : des rochers géants en forme de tête d’indien ou de cathédrales, des lagunes multicolores, des vigognes, renards et viscaches (sorte de lapin avec une queue d’écureuil, proche de la famille des chinchillas), des pierres de cristal tranchantes comme des couteaux et un guide plein d’énergie, Pedro, amoureux d’une française, également guide, qui accompagnait un groupe de Français. La guide française m’a proposé de rejoindre son groupe 100% frenchie mais j’ai préféré rester avec mon groupe d’hispanophones pour progresser en espagnol.

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Enfin, le plus extraordinaire à San Pedro était peut-être que cela m’ait autant plu alors que c’est la seule ville au Chili… où il est interdit de danser ! Je n’en croyais pas mes oreilles quand j’ai appris cela. Nous avons eu vent lors de notre arrivée d’une soirée clandestine prévue le lendemain dans un lieu secret « dans le désert » qui ne serait révélé qu’au dernier moment. J’étais assez suspicieuse mais mes compagnons de route étaient motivés et après renseignements pris auprès de locaux, je me suis sentie rassurée car c’était a priori bon enfant et accessible à pieds depuis le village, et non pas une rave party au milieu de nulle part où j’aurais pu être mal à l’aise et bloquée pour rentrer.

Mais le plus dingue était d’apprendre la raison de ces soirées clandestines : à San Pedro, une loi a été promulguée il y a cinq ou six ans et il est interdit non seulement de boire sans manger après 1h du matin mais aussi de danser !!

J’étais tellement atterrée par la nouvelle que j’ai mené mon enquête et interrogé plusieurs locaux sur les motifs d’une telle prohibition. J’ai eu plusieurs versions mais si j’agrège les réponses, il y avait apparemment auparavant énormément la fête dans le village avec beaucoup de gens saouls et bruyants, ce qui nuisait à la quiétude des habitants mais aussi aux agences de tourisme car leurs clients potentiels préféraient s’enfiler des pisco sours et se déhancher/tituber dans les bars plutôt que se lever avant l’aube pour aller voir les geysers de Tatio… Il y a donc eu une sorte de lobbying qui a abouti à cette stricte interdiction. Du coup, comme pendant la prohibition, les bars ferment leurs rideaux et leurs portes passé une heure du matin et, si un policier pointe son nez, ils baissent le volume de la musique tout en priant tous les clients de s’asseoir en faisant semblant de dîner. On dirait un jeu de chaises musicales. C’est assez drôle à vivre mais totalement ridicule et hypocrite sur le principe. J’imagine qu’il doit y avoir pas mal de corruption pour que la police ferme les yeux.

Pour la fête secrète, nous avions rendez-vous devant un bar vers minuit et avons marché une quinzaine de minutes jusqu’à une sorte de ferme inhabitée pas très loin du village. C’était effectivement plutôt bon enfant et je peux désormais me targuer d’avoir vécu une fête clandestine, peut-être bien la première et la dernière de ma vie ! Je me demande juste jusqu’à quand cette hypocrisie va continuer.

Comment peut-on interdire de danser alors que c’est profondément ancré dans la nature humaine ? La danse et la musique existent dans toutes les contrées de la planète depuis la nuit des temps. Il faut danser la vie, disait Nietzsche, et c’est bien là ma philosophie de vie, au sens propre et figuré…

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Photo courtesy of Luis

 

 

Le Canyon de Colca

Condors, colibris, vigognes, alpagas, lamas et… amiba !

Dates du séjour : du 12 au 13 juin 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

L’une des expéditions phares d’Arequipa est la visite du Colca Canyon, l’un des plus profonds du monde avec 4160 m de dénivelé.

Je comptais initialement faire un trekking de 2 ou 3 jours dans le canyon. Mais lorsque j’ai demandé à l’agence si j’allais souffrir de vertige, étant particulièrement sensible aux ravins et autres pentes à pic, et que l’on m’a confirmé que ce serait très difficile, je me suis rabattue sur un tour classique en bus avec une nuit dans un village de l’Altiplano. Bien m’en a pris étant donné les maux violents qui se sont manifestés dès le premier soir de l’excursion et que je pensais, à tort, être liés au mal des montagnes.

Avant que ces symptômes n’apparaissent, j’ai pu apprécier les troupeaux de vigognes sauvages qui traversaient la route au galop ainsi que des paysages somptueux durant les 5 heures de route depuis Arequipa. Les vigognes, qui étaient en voie de disparition, se sont aujourd’hui multipliées avec succès grâce à un système de protection très strict. Ce sont des animaux timides qui ne sont pas « domesticables » : ils ne se reproduisent pas en captivité. Leur poil est d’une douceur incomparable et les vêtements en vigogne peuvent valoir plusieurs milliers de dollars…Ces animaux sont en tout cas très graciles et les voir galoper dans la pampa de l’Altiplano fut un moment fort de ma découverte du Pérou. Les bébés alpagas sont également adorables comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Nous avons atteint un pic à 4900 m d’altitude. Je ne savais pas encore si j’allais en souffrir, le mal des montagnes affectant certaines personnes et pas d’autres sans que l’on ne puisse vraiment le prévoir. Je supportais jusqu’à présent plutôt bien le trajet. J’ai commencé néanmoins à avoir un léger mal de tête une fois arrivée à ce pic de 4900 m et j’ai ressenti un vertige alors que je montais une petite colline. J’ai réalisé qu’il fallait marcher très lentement et ménager ses efforts, l’oxygène étant limité à cette altitude.

On pouvait apercevoir parfois de la neige ou de la glace sur la route, la température chutant à moins 20 degrés la nuit. Il y avait pas mal de vent et il faisait frais mais le soleil rendait la température en journée tout à fait supportable. Pratiquement tous les volcans de la cordillère des Andes que l’on pouvait admirer depuis notre point de vue dépassaient les 5000 m voire les 6000 m d’altitude !

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Nous avons ensuite rejoint le village de Chivay, à 3640 m d’altitude, avec un stop panoramique avant l’arrivée. J’ai fait une belle balade de 2 heures environ, ce qui faisait du bien après toutes ces heures de bus sur des routes de montagne.

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P1090694Heureusement qu’il était assez court et que la guide m’a changé les idées en me parlant de la pluie et du beau temps pour m’aider à traverser alors que mes jambes tremblaient…

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Le lendemain matin, j’avais toujours des nausées et maux de tête mais c’était supportable. Nous avons visité le village, son église et ses danseurs qui virevoltent dans leur beaux costumes autour de la place, puis un nouveau village avant de rejoindre le point de vue des condors.

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Mes maux de tête et nausées se sont amplifiés au long de la journée et les 5 h de bus pour rentrer à Arequipa m’ont paru interminables. Arrivée à l’hôtel, je me suis écroulée sur le lit. Je pensais toujours que c’était le mal des montagnes mais grelottant sous deux énormes couvertures de laine, atteignant les 40 degrés de fièvre et étant si faible que je ne pouvais pas descendre à la réception, voire même décrocher le téléphone, j’ai compris qu’il était désormais urgent de faire appeler un médecin. Il m’a immédiatement envoyée à la clinique… Les analyses ont démontré qu’il ne s’agissait absolument du mal des montagnes mais d’une amibe. Tout est rentré dans l’ordre après 3 jours d’hospitalisation et 4 jours de repos… et j’ai pu enfin prendre un bus pour Cusco !