Adios El Calafate

Dernier jour à El Calafate

Date du séjour : 27 septembre 2014

Cette semaine j’ai été dîner dans un restaurant argentin. La dégustation d’un vin de la région de Salta m’a replongée dans ces contrées latines qui m’ont tant marquée… il y a déjà huit ans ! J’ai du mal à croire qu’il se soit passé tant d’années mais l’empreinte de ce magnifique voyage reste impérissable. Je savais qu’un jour je reprendrais mon compte wordpress pour publier les photos de mes dernières semaines en Argentine qui ont clôturé huit mois de périple extraordinaire. Je me replonge donc avec vous dans cette aventure, dont je saisis encore plus la valeur, après quasiment deux années marquées par une crise sanitaire mondiale. Mes commentaires narratifs seront laconiques, mais je souhaite vous partager les dernières photos de ce périple magique, entre Bariloche, Salta et Buenos Aires.

Après mon incroyable journée à la découverte de l’un des glaciers les plus fameux du monde, le Perito Moreno et avant de prendre l’avion direction Bariloche, j’ai pu profiter d’une dernière balade dans les environs d’El Calafate autour du magnifique Lago Argentino. Laissez-vous transporter par la magie de ce lac aux couleurs lagons et observez avec moi les milliers d’oiseaux qui ont bien choisi leur lieu de villégiature…

Voyager dans les bus argentins luxueux est une expérience unique mais survoler la Patagonie en avion est également un beau privilège, surtout quand le ciel est dégagé !

Lac Titicaca – côté Péruvien

Puno et les tombeaux de Sillustani

Dates du séjour : du 1er au 2 juillet 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

Mon séjour péruvien s’est terminé à Puno, sur le lac Titicaca, ville dans laquelle j’ai passé une nuit à Kusillo’s Posada, une chambre d’hôte avec un accueil très chaleureux de toute la famille et en particulier de Jenny, la propriétaire.

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Bien que Puno soit connu pour ses « îles flottantes », qui n’ont rien à voir avec le dessert à la crème anglaise, j’ai préféré, suivant les conseils d’autres voyageurs, visiter Isla del Sol du côté bolivien que je me réservais pour le sur-lendemain. Le matin, j’ai déambulé dans la ville de Puno en photographiant les « cholitas » qui ont beaucoup d’allure avec leurs longues nattes noires, leur borsalino et leurs amples jupes virevoltantes.

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L’après-midi j’avais réservé une excursion pour les tombeaux de Sillustani dont m’avait parlé une amie de Catherine rencontrée à Cusco. J’ai rencontré dans le bus Anna, une sympathique compatriote, avec qui je suis allée trinquer et dîner le même soir.

Nous avons eu une belle vue de Puno en sortant de la ville :

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Puis nous avons poursuivi le trajet jusqu’à Sillustani, un site archéologique funéraire pré-Inca, situé sur les rives du lac Umayo et constitué de tombes en forme de tour appelées « chullpas ». Ces dernières ont été bâties par le peuple Colla, des Aymaras qui seront conquis par les Incas au xve siècle. Elles sont toutes de forme cylindrique, atteignant parfois une hauteur de 12m, et conservent les restes de plusieurs individus, certainement regroupés en famille (jusqu’à dix individus) et accompagnés d’offrandes. La plupart d’entre elles ont été pillées alors que d’autres n’ont pas été achevées. Les chullpas sont construites pour souligner le lien entre vie et mort. Les corps momifiés étaient déposés en position fœtale. Leur unique ouverture donne à l’est, où le soleil est chaque jour recréé par la Terre Mère (source : Wikipedia).

La visite était agréable et les paysages très beaux. Le bleu dur scintillant du lac Titicaca contrastait avec l’herbe sèche et dorée de l’Altiplano.

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Au retour, nous nous sommes également arrêtés pour visiter une maison traditionnelle. Mais ce sont surtout les alpagas apprivoisés par les fermiers qui ont eu la vedette !

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Le lendemain matin, je suis repartie en direction de la frontière bolivienne via une magnifique route qui longe le tac Titicaca.

Le Pérou m’a beaucoup touchée, par ses somptueux paysages, l’accueil chaleureux de ses habitants et ses sites vertigineux… un pays qui fait prendre de la hauteur ? En tout cas, une très belle première impression de l’Amérique Latine !

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Wahou, me voilà au Machu Picchu !

Jungle trek vers la plus belle cité inca du Pérou

Dates du séjour : du 28 au 30 juin 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

Rien qu’en prononçant le nom « Machu Picchu », je me sens transportée vers un univers extraordinaire, avec la promesse d’une véritable aventure. Je trouve que ce son a quelque chose de magique, même si ce n’est pas le nom d’origine de ce site inca mythique mais celui que lui a donné l’historien américain Hiram Bingham qui a fait découvrir au monde entier cette cité perdue  en 1911.

Le véritable nom d’origine est Piqcho. Il s’agirait d’une ancienne retraite royale pour le roi inca Yupanqui-Pachacuti (1438-1471). Le premier « étranger » qui aurait visité ce site serait Diego Rodriguez en mai 1565. Hiram Bingham était le premier étranger de l’époque post coloniale à se rendre sur le site, conduit par un paysan de la région, le 24 juillet 1911.  Quoi qu’il en soit, c’est une sacrée découverte…

On n’aperçoit pas la cité depuis le bas de la vallée dans la ville d’Agua Calientes. Il faut une bonne heure de grimpe ardue par des escaliers bien raides pour atteindre le site, ou bien prendre le bus. J’ai opté pour la première option afin de limiter au maximum mes soucis de vertige. Et comme cet endroit est mythique, je me suis levée à 3h45 du matin pour retrouver le reste du groupe de mon trek dans une autre auberge un peu plus tard et atteindre le sommet à temps pour le lever du soleil. J’en ai franchement bavé car cela grimpait sérieusement et nous étions censés retrouver le guide sur le site à une heure précise, ce qui me laissait peu de temps de répit.

Avant cela, j’ai expérimenté avec pas mal d’effroi un « jungle trek », soit 3 jours de randos et activités sportives depuis Ollantaytambo jusqu’à Agua Calientes. J’avais bien précisé à l’agence de tourisme que j’avais une peur bleu des précipices et voulais éviter à tout prix les sensations de vertiges capables de me paralyser et de freiner le groupe avec qui je ferai le trek. L’agent m’a indiqué qu’il n’y aurait pas de problème, que la route était large et patati et patata (j’en profite pour faire un aparté et indiquer qu’il existe plus de 300 variétés de pommes de terres au Pérou…). Mais le résultat a plutôt été un trek pata-trac.

Cela a mal commencé dès le début du trek : j’ai poireauté quasiment deux heures sur la place du village avant que le bus ne vienne me chercher. Bienvenue en Amérique Latine ! J’ai commencé à avoir peur dès la montée en bus sur les routes de montagnes en épingles. Cela s’est corsé quand il a fallu enfourcher des VTT pour descendre ces mêmes routes de montagne, fréquentées qui plus est par des voitures, camions et bus. J’ai décliné cet épisode aventurier et me suis farcie deux heures de plus dans le bus avec un mal de tête grandissant, inhérent aux nombreux virages. Heureusement le bus suivait les VTTistes et allait lentement. Mais je n’étais pas au bout de mes peines…

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Après un déjeuner à 16h de l’après-midi dans le village de Santa Maria, le guide a demandé au groupe de le suivre pour rejoindre les auberges. Puis il s’est tourné vers moi en me disant que j’allais devoir prendre un « collectivo » (taxi partagé) pour me rendre à Santa Teresa, à une heure de route de Santa Maria. Je l’ai regardé en écarquillant les yeux car on ne m’avait évidemment pas précisé que je devais prendre un collectivo, tous mes transports étant censés être en bus et encore moins que j’allais changer de groupe en cours de route. Je n’avais pas le choix car le groupe allait faire le lendemain la randonnée la plus difficile du trek, celle que j’avais volontairement supprimée, sachant qu’il y avait des endroits vertigineux.

Je me suis donc retrouvée dans une vieille voiture sale et pleine de poussière qui ne m’inspirait pas du tout confiance, avec un chauffeur qui ne m’en inspirait pas davantage, et trois autres passagers : un monsieur et deux enfants péruviens. Je ne sais pas où était « Santa Maria » ce jour-là mais j’ai bien cru que c’était le dernier trajet de ma vie et qu’à chaque instant la voiture allait basculer des centaines de mètres plus bas dans le ravin. Le trajet a duré un peu moins d’une heure. Je suis arrivée dans un état second, pétrifiée, ruminant contre l’agent qui m’avait promis que je n’aurais pas le vertige. J’ai de nouveau râlé quand on m’a emmenée dans un dortoir rudimentaire alors que j’avais spécifiquement demandé des chambres individuelles en payant un peu plus que le prix standard. Voyant que mes nerfs commençaient à lâcher, mon nouveau guide a cédé et j’ai finalement eu gain de cause avec mon hébergement. Le soir j’ai retrouvé pour le dîner un nouveau groupe « jungle trek » d’une quinzaine de personnes. Et Sainte-Marie est revenue.

Ils étaient très accueillants et cela m’a fait du bien. Ils ont d’ailleurs été très patients et vraiment sympas tout le long des deux jours suivants et jusqu’au train retour vers Cusco. Ces rencontres chaleureuses et bienveillantes m’ont largement aidée à avaler la « pilule » du trek qui m’avait été vendu « garanti sans vertige » . Il y a eu d’autres couacs, et pas seulement à mon niveau. Plusieurs personnes du groupe avaient payé pour réserver le Zip Line qui était optionnel (option que j’avais pour ma part déclinée). Or une personne n’a pas pu le faire alors qu’elle était persuadée avoir réservé l’option au préalable. Idem pour la montée du Wayna Picchu qu’il faut réserver en avance et que plusieurs personnes n’ont pas pu faire malgré leur pré-réservation auprès d’agences peu sérieuses. Et pour finir en beauté, nous avons attendu plus d’une heure le guide qui devait nous faire la visite du Machu Picchu au lever du soleil sans savoir où il était…

Bon, maintenant que j’ai dressé le cahier des doléances, le Machu Picchu restera un souvenir inoubliable dans le bon sens du terme. Le lieu est tout simplement incroyable. L’architecture est vraiment impressionnante et l’écrin naturel dans lequel se trouve la cité à couper le souffle. Il est difficile d’imaginer comment ont été construits les temples, les maisons, les ruelles, comment ont été transportées les pierres, énormes. C’est l’un des endroits les plus abrupts que j’ai pu voir. Une fois les quelques nuages du matin dispersés, le soleil irradie le site. Le climat est quasiment tropical. Il fait d’ailleurs doux à Agua Calientes en bas de la vallée, même le soir, un changement radical et agréable par rapport à Cusco. Il y a beaucoup de végétation et c’est ce qui m’a permis de grimper le flanc abrupt de la montagne sans avoir peur, puis de de prendre le sentier qui mène au Sun Gate en 40 minutes environ (Intipuku). Il est relativement facile et suffisamment large pour les personnes souffrant comme moi de vertige. La vue depuis la porte du Soleil est magnifique. Ce sentier est par ailleurs gratuit et ne nécessite aucune réservation, ce qui n’est pas le cas du Wayna Picchu et de la Machu Picchu Mountain, eux bien difficiles à appréhender pour les poules mouillées de la hauteur. J’ai croisé sur ce sentier un Roumain bien sympa qui habite Toronto et cela a rendu la balade encore plus agréable.

J’ai redescendu le flanc de la montagne par le même sentier et j’avais les jambes qui flageolaient de fatigue à la fin de la journée, comme pour les 1200 et quelques marches du temple bouddhiste à Krabi en Thaïlande…

Je n’ai pas pu prendre de douche en rentrant car toutes les chambres de l’hôtel étaient soi-disant louées. Mon train était à 21h avec une arrivée à Cusco à 1h du matin… le retour a été éprouvant, je me sentais comme une clocharde, mais j’avais des étoiles pleins les yeux…

Quand je revois les photos, je suis encore impressionnée, j’ai presque des frissons. C’est un endroit qui me subjuguait et que je redoutais en raison de sa hauteur. Je suis heureuse et fière de l’avoir fait. Je confirme que ce site vaut le déplacement au Pérou et en Amérique Latine tout comme la Muraille de Chine ou la Baie d’Along en Asie. Une nouvelle merveille du monde à mon actif ! J’ai vraiment bien fait de déterminer mon itinéraire en fonction de ces merveilles que je voulais voir avant de ne plus avoir l’énergie de le faire. On n’a qu’une vie…

Le trek en images :

Le second jour du trek, j’ai fait une randonnée de 4 heures le matin, et 3 heures l’après-midi en partant depuis Santa Maria en passant par Hydroelectrica jusqu’à Agua Calientes. J’étais accompagnée de touristes espagnols, croates, néo-zélandais, suisses, anglais, hollandais et américains, un groupe très sympathique qui m’a aidée à franchir les voies ferrées élevées au dessus des rivières.

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Arrivée à Agua Calientes, au pied de la montagne du Machu Picchu :

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Levée à 3h45 du matin pour atteindre le Machu Picchu avant le lever du soleil…

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Et découvrir un site exceptionnel…

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Repérez la rivière au fond de la vallée.

Repérez la rivière au fond de la vallée.

Le pont de la voie ferrée que j'ai traversé la veille à pied.

Le pont de la voie ferrée que j’ai traversé la veille à pied.

C'est tout de même très très raide...

C’est tout de même très très raide…

P1210061 P1210067 P1210069 P1210070 P1210110 P1210115 P1210124 P1210076Séquence lamas avec un show « Lama-Sutra » qui a laissé les touristes pantois…

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Hola, qué tal?

Hola, qué tal?

T’as d’beaux yeux tu sais.

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Il faut croire qu'ils ont l'habitude de fixer l'objectif avec tous ces touristes !

Il faut croire qu’ils ont l’habitude de fixer l’objectif avec tous ces touristes !

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Et c'est parti pour le lama-sutra !

Et c’est parti pour le lama-sutra !

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Câlinou avec sa maman ! (ou son papa ?)

Bébé câlin…

Ah oui, le bisou de la précédente photo devait être avec son papa étant donné celle-là...

Lama-sutra suite

Lama-sutra suite

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Reprenons notre visite du site sans la distraction lama-ique :

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En route pour la porte du soleil...

En route pour la porte du soleil…

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Parfois je préfère raser les murs...

Parfois je préfère raser les murs…

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Vue depuis le Sun Gate

Vue depuis le Sun Gate

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Avec Andrei, un compagnon de route roumain

Avec Andrei, un compagnon de route roumain

Quelle lumière...

Quelle lumière…

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The Machu Picchu rocks!

The Machu Picchu rocks!

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C'est vraiment vraiment à pic...

C’est vraiment vraiment à pic…

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Bisous bisous avec maman cette fois

Bisous bisous avec maman

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La Vallée Sacrée et les environs de Cuzco

Pisac, Andahuaylillas, Chinchero, les (magnifiques) Salinas de Maras, Moray et Ollantaytambo

Dates du séjour : 26 et 27 juin 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

En compagnie de Gonzalo qui était venu depuis Lima passer le week-end avec nous, nous avons visité le village de Pisac et son célèbre marché, qui m’a en fait un peu déçue. Les paysages alentours étaient cependant magnifiques.

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Le lendemain, Catherine et Luis m’ont convaincue d’aller en bus local à Andahuaylillas, un village qui cache un trésor peu connu : une église exceptionnelle du XVIe siècle surnommé « la Chapelle Sixtine de l’Amériqque Latine ». Le trajet, d’une heure environ depuis Cuzco, n’était pas trop ardu malgré la chaleur du bus et le fait que l’on a failli rater l’arrêt… Heureusement que ma voisine me l’a signalé ! L’église est l’une des plus belles que j’ai vues à ce jour, avec des fresques peintes en excellent état, un autel baroque entièrement doré à la feuille d’or et bien d’autres trésors. Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur, donc en voici seulement quelques-unes du village et de la façade de l’église.

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Nous avons également visité tous les trois la vallée sacrée, en louant les services d’un chauffeur à la journée. Il m’a déposée à Ollantaytambo où j’ai passé la nuit pour être récupérée le lendemain matin (avec une heure et demi de retard, bienvenido en America del Sur !) afin de faire le « jungle trek » direction Machu Picchu.

Nous nous sommes d’abord arrêtés dans le village de Chinchero dans un centre artisanal de teinturerie, très touristique mais néanmoins intéressant. On nous a montré à partir de quels produits naturels sont réalisées les teintures, le plus surprenant étant la cochenille enfouie dans les cactus dont le sang colore de rouge les laines mais également les produits de beauté comme le rouge à lèvres. Nous étions également impressionnés par l’efficacité d’une racine locale qui sert de détergent et fait passer en quelques secondes des filaments de laine grisâtres à un blanc étincelant ! Tout comme le sourire de la dame qui nous faisait toutes les démonstrations ! Nous en aurions bien ramené dans notre malle de souvenirs mais comme il s’agit d’une plante, c’est interdit à l’exportation… J’ai craqué pour un pull un alpaga initialement repéré par Catherine et j’ai failli craquer pour les splendides chemins de table mais les prix étaient très élevés. A défaut je les ai pris en photo…

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Nous avons ensuite rejoint les Salines de Maras et la surpise a été grandiose… Un véritable patchwork ocre, marron et blanc à flanc de montagne, sur plusieurs centaines de mètres. C’était vraiment époustouflant. Catherine et Luis m’ont dit que cela leur rappelait les teintureries de Fès au Maroc, sans l’odeur nauséabonde. Après avoir fait un arrêt photo en face des Salinas, nous nous sommes rendus directement sur le lieu. On pouvait marcher sur les bords des salines et cela m’a fait penser à ma matinée dans les rizières du Yunnan, que j’avais tant appréciée.

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Après une pause-repas, nous sommes partis en direction du site inca de Moray. La route était très belle, avec des champs de blé qui dansaient devant les montagnes.

Moray est un ancien centre de recherche agricole inca situé dans la Vallée sacrée des Andes, à 3 500 m au-dessus du niveau de la mer, 50 km au nord-ouest de Cuzco et environ 7 km des salines de Maras.

A première vue, le site se présente comme un amphithéâtre principal et de deux secondaires, plus petits à proximité. Ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques. En fait il s’agissait d’un laboratoire d’agronomie inca où étaient pratiquées des expériences de culture.

La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. Chaque terrasse représente  environ mille mètres d’altitude et sa température est directement liée à sa profondeur et à l’épaisseur de ses murs (qui emmagasine la chaleur de la journée pour la rediffuser pendant la nuit). Entre la plus profonde et la plus haute, on distingue un écart de 5 °, mais chaque zone doit à l’ingénieuse construction d’éviter les variations de température en son sein. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans d’autres partie de l’Empire Inca. Il semble aussi que les incas y « importaient » des plantes « exotiques » et tentaient de les acclimater aux conditions locales.

Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d’un système d’irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

Source: Wikipedia

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Nous avons également traversé un village rural dans lequel avait lieu une sorte de corrida…

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Enfin, nous sommes arrivés à Ollantaytambo où j’ai visité avec Catherine et Luis la magnifique forteresse inca. Ce village est aujourd’hui l’un des plus fidèles à l’architecture inca d’origine. J’ai ensuite fait une grosse bise d’au-revoir à mes deux amis qui repartaient pour Cuzco. C’était un peu bizarre et triste de les voir partir après ces belles journées passées ensemble. Mais le Machu Picchu m’attendait…

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Cusco

Festivals à gogo !

Dates du séjour : du 19 juin au 1er juillet 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

Cusco peut se targuer de nombreux atouts. La ville, bien que très touristique, est superbe. En forme de puma (symbole inca), nichée à 3300 m dans une vallée dite sacrée, elle dispose de ruelles pavées aux murs impressionnants (blocs de pierres incas), d’une Plaza de Armas aux couchers de soleil inoubliables et de quartiers pleins de vie, tels celui de San Blas, à 10 minutes de grimpe éprouvante depuis la place centrale, offrant une vue magnifique ainsi que pléthore de restaurants, cafés et auberges bohèmes. C’est là que je logeais et je m’y suis beaucoup plu.

Chargée d’histoire, empreinte de traditions andéennes de plusieurs siècles, Cusco serait la ville la plus ancienne du continent. Je continue d’être fascinée par les costumes traditionnels encore portés par de nombreux habitants, pleins de couleurs. C’était déjà le cas en Birmanie, à Sapa (Vietnam) et dans le Yunnan (Chine) et je ne m’en lasse pas.

On peut visiter de nombreux sites remarquables en rayonnant depuis Cusco : non seulement le mythique Machu Picchu qui a fait exploser le tourisme local depuis sa découverte en 1911, mais également les sites incas de Saqsaywaman (« sexy woman » comme disent tous les touristes !), le village de Pisac et son marché réputé, les Salines de Moras qui m’ont époustouflée, Moray, le site inca d’expérimentation agricole et l’ensemble de la vallée sacrée qui offre de très beaux paysages.

Cusco marquait également pour moi de belles retrouvailles pendant une petite semaine : celles de Catherine et Luis, venus passés quelques semaines au Pérou, ainsi que leur ami péruvien Gonzalo, que j’avais rencontré lors de mon arrivée à Lima et qui a passé le week-end avec nous. Retrouvailles également avec des compagnons de route de ma première semaine péruvienne : Kim et Amber (USA), Thomas (France) et Katelijne (Belgique). Gonzalo nous a fait découvrir les restos gastronomiques de la ville et les bars branchés. Outre le plaisir de partager ces quelques jours avec des amis, encore plus appréciable après une semaine solo de soins et convalescence à Arequipa, Catherine m’a ramené mon chargeur d’appareil photo que j’avais oublié lors de mon passage en France en mai. Grand soulagement étant donné ma passion pour les photos (et la raison d’être de ce blog) ! Je précise que je n’étais pas parvenue à trouver le bon chargeur à Lima…

Cusco en photos 

La Plaza de Armas :

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Point de vue depuis la colline de Saqsaywaman :

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Répétition pour la fête de l’Inti Raymi :

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La site inca de Saqsaywaman :

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Restaurant traditionnel « La Chomba » :

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Les rues et sites touristiques de Cusco :P1200193 P1200199 P1200203 P1200205 P1200214 P1200215 P1200216 P1200243 P1200250 P1200252 P1200256 P1200257 P1200259 P1200260 P1200292 P1200294 P1200331 P1200335

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Le quartier bohème de San Blas :P1200340 P1200341 P1200349 P1210409 P1210414 P1210415 P1210416

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Durant le mois de juin, la fête bat son plein : festivals tous les jours jusqu’au 24 juin, point d’orgue des cérémonies avec l’Inti Raymi, la fête inca du soleil. Le jeudi précédent l’Inti Raymi, la ville célèbre également le Corpus Christi avec des processions religieuses très colorées.

Processions du Corpus Christi :

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L’Inti Raymi est le festival le plus important du pays et attire beaucoup beaucoup de monde. Il ne reste plus un centimètre carré de libre sur la colline de Saqsaywaman, où se retrouvent les danseurs et les touristes après une procession dans la ville durant plusieurs heures et la montée de la colline… Les costumes sont très beaux, la cérémonie est intéressante mais malheureusement c’est très long et les 4 heures d’attente assise sur la colline m’ont parues bien longues pour voir un tel spectacle. La cérémonie d’ouverture de bon matin sur le site inca de Qorikancha était finalement le meilleur moment.

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Cusco, tout comme Luang Prabang au Laos et San Pedro de Atacama au Chili (d’où je rédige cet article), fait partie des villes « coup de coeur » qui m’auront particulièrement touchée lors de mon périple en Asie et Amérique Latine.

 

 

Arequipa

Ville Blanche, Clinique, Monastère de Santa Catalina

Dates du séjour : du 11 au 18  juin 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

Arequipa m’a accueillie plus longtemps que prévu. En effet, outre mon expédition au Colca Canyon, j’ai également visité le magnifique monastère de Santa Catalina mais aussi l’une des cliniques de la ville. Une amibe probablement ingurgitée via une salade contaminée a décidé de voyager avec moi et m’a clouée au lit une bonne semaine, dont la moitié sous intraveineuses. Côté faune locale, j’ai préféré les vicuñas (vigognes), lamas, alpagas et condors que j’ai pu admirer dans le canyon de Colca…

Arequipa est surnommée « la ville blanche » non pas en raison de ses maisons et murs blancs qui étaient peints à l’époque des conquistadors, mais en raison de ses habitants qui étaient majoritairement « blancs ». C’est du moins ce que j’ai appris lors des « tours gratuits » offerts par des guides touristiques de la ville.

La ville d’Arequipa est entourée de volcans majestueux et comprend de jolies ruelles et bâtiments religieux :

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Petit déjeuner sur la terrasse ensoleillée de l’auberge en compagnie de mes compagnons de Peru Hop (avant que je ne mange une salade contaminée !!) :

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Le monastère de Santa Catalina est une « ville dans la ville ». Les couleurs et les ruelles m’ont fait penser un peu à la Crète. Un régal pour prendre des photos…

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La réserve naturelle de Paracas et les îles Ballestas

Dates du séjour : du 7 au 8  juin 2014

Pour mon « reportage » complet sur le Pérou, veuillez lire cet article

En route pour les îles Ballestas, le « petit Galapagos » du Pérou !

Les pélicans nous souhaitent la bienvenue…

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Le « chandelier » ou « candelabra » dans la langue locale, un immense signe mystérieux creusé dans la colline dont l’origine est inconnue :

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C’est quand même grand un pélican !

L’incroyable réserve naturelle de Paracas…

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Le Pérou, un pays qui secoue !

Lima, Paracas, Huacachina, Arequipa, Colca Canyon, Cusco, Machu Picchu, Puno/Lac Titicaca

Dates du séjour : du 4 juin au 2 juillet 2014

Le Machu Picchu me semblait absolument incontournable dans ma découverte de l’Amérique Latine et une amie qui connaissait bien le continent m’avait concocté un itinéraire qui partait de Lima (merci Stéphanie M !). Le pays m’a secouée beaucoup plus que je ne l’imaginais et à plusieurs titres.

1. Première secousse, au sens propre : sismique !

Le matin de mon départ de Paris j’ai reçu un texto d’une de mes soeurs qui m’annonçait qu’il y avait eu un tremblement de terre à Lima : 5,5 sur l’échelle de Richter et pas de victimes mais je n’étais pas trop rassurée. J’ai appris depuis qu’il y a plus de 300 tremblements de terre par an au Pérou dont beaucoup ne sont pas « ressentis » par la population. Dans mon trajet de Lima à Cusco, avec la compagnie de bus Peru Hop que je recommande pour sa convivialité et sa flexibilité, je suis passée dans l’une des zones sismiques les plus importantes de la planète, la réserve naturelle de Paracas où se trouvent deux plaques tectoniques majeures qui se taquinent régulièrement. Le site était sublime, avec un côté quasi apocalyptique : étendue grandiose désertique, contraste des couleurs du sol aride et de l’océan resplendissant dans un ciel bleu lumineux, falaises aux allures de cathédrales, vent violent, tourbillons de sable qui fouette le visage et menacent les objectifs des appareils photos, ossements de lions de mer qui se fracassent régulièrement sur les rochers… Il paraît que le temps change constamment, parfois plusieurs fois dans la journée. Le mot « paracas » vient de la langue quechua et veut dire « pluie de sable ». Ce site qui se trouve dans la région de Pisco m’a pas mal fascinée même si nous n’y avons fait qu’un court arrêt.

2. Secousse thermique

Avec des températures fort agréables en journée qui chutent d’environ 15 à 30 degrés le soir selon les régions, le mois de juin est l’un des plus froids de l’année. Or beaucoup d’hospedajes ne sont pas chauffées et il faut se contenter des couvertures du lit et de son pull pour se réchauffer durant la nuit. Je savais qu’il allait faire froid mais ignorais l’absence de chauffage… De nature frileuse, j’en ai parfois souffert ! C’était en revanche une bonne excuse pour m’acheter pull, bonnet, écharpe et gants en laine d’alpaga…

3. Secousses visuelles

Le Pérou offre pléthore de paysages extraordinaires et variés (et pourtant je n’ai visité que le Sud du pays !) :

  • La ville de Lima : franchement pas la plus belle capitale que j’ai pu voir mais on y mange très bien, notamment de délicieux ceviche

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  • Réserve naturelle de Paracas (cf section «  »sismique » ci-dessus)

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  • Observation d’oiseaux et loups de mer aux Islas Ballestas, le « petit Galapagos » du Pérou, et également du « chandelier », un signe gigantesque mystérieux creusé dans une colline dont on ignore toujours l’origine et la signification

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  • Désert incroyable à Huacachina avec secousses dans les dunes, en buggie «roller coster » et sensations garanties pour les aficionados du surf des sables (j’ai passé mon tour…) !

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  • La belle ville blanche d’Arequipa et ses impressionnantes montagnes qui semblent veiller sur la ville

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L’Amazone prend sa source dans les montagnes de cette région, à côté du majestueux volcan Misti qui surplombe la ville d’Arequipa. J’ai beaucoup aimé la visite du monastère de Santa Catalina, qui me faisait un peu penser aux îles grecques avec ses murs en chaux blanche, ocre rouge, bleu franc et ses pots de géraniums, portes et allées pittoresques.

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  • Le canyon de Colca, 4160 m de dénivelé, ce qui en fait le 3ème plus profond du monde après un canyon en Chine (4400 m) et au Népal (4300 m), dépassant le Grand Canyon en profondeur

Les 5 heures de route depuis Arequipa jusqu’au canyon m’ont permis d’apprécier les troupeaux de vigognes sauvages qui traversaient la route au galop ainsi que des paysages somptueux. Le clou du spectacle fut d’admirer les condors majestueux qui planaient parfois à seulement trois mètres au-dessus de nous. Les condors sont les oiseaux les plus lourds du monde (12 kg). Ils peuvent atteindre 3,2 m d’envergure et s’élever jusqu’à 7000 m… Un très beau souvenir d’autant plus qu’ils étaient nombreux et que l’on avait l’impression d’assister à un show naturel exceptionnel. Je ne disposais malheureusement pas à ce moment-là d’un bon équipement photographique, ayant bêtement oublié mon chargeur en France. J’ai heureusement pu le récupérer quelques jours après à Cusco où j’ai retrouvé des amis qui me l’ont gentiment rapporté (muchas gracias Catherine !).

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  • La magnifique ville coloniale de Cusco, pour laquelle j’ai eu un vrai coup de coeur, avec ses ruelles pavées que l’on monte essoufflé (3400 m d’altitude), la Plaza de Armas et son imposante cathédrale, le quartier bohème de San Blas avec sa vue imprenable, ses bons petits restos, ses bars caliente (super soirée avec musique live au « km 0 »), ses murs et sites incas aux pierres impressionnantes, et ses festivals gais et colorés qu’il s’agisse des processions religieuses chatoyantes pour le Corpus Christi ou de la célèbre fête inca du soleil, l’Inti Raymi

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  • La vallée sacrée avec les salines de Maras qui tapisse la montagne du plus beau des mantas et le site inca d’expérimentation agricole de Moray

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  • Les églises incroyablement pittoresques en particulier celle d’Andayhuahyllas aux superbes fresques peintes et autel baroque somptueux (photos interdites à l’intérieur pour préserver les fresques)
  • La ville inca d‘Ollantaytambo avec son imposante forteresse et sa charmante place centrale

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  • Le lac Titicaca avec ses eaux azur, ses montagnes arides, la Cordillère des Andes en toile de fond, ses îles flottantes (sans les oeufs en neige) mais aussi les très beaux tombeaux de Sillustani

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  • Last but not the least, le Machu Picchu : on a beau l’avoir vu sous tous les angles en photo, le site est à couper le souffle, aussi bien pour la prouesse de ces constructions mystérieuses au sommet d’une montagne à pic, que pour l’écrin dans lequel il se trouve

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J’illustrerai cette section avec de nombreuses autres photos dans de prochains articles.

4. Secousses gastriques

Elles accompagnent régulièrement mes voyages mais celles-ci ont été particulièrement musclées, m’envoyant à la clinique seulement une semaine après être arrivée au Pérou… Je précise cependant que j’ai globalement très bien mangé au Pérou : ceviche, viande d’alpaga, guacamole à gogo (ça tombe bien, j’en raffole !), truite grillée, soupes de quinoa, etc. Il faut cependant faire attention, la plupart des rivières étant contaminées et les laitues et crudités souvent insuffisamment purifiées (il faut en principe les laver à l’eau de javel…). Maux de tête, nausées et grelottements se sont manifestés lors de mon excursion au canyon de Colca. Je n’imaginais pas que ma découverte de la faune locale inclurait également une amibe qui m’a clouée au lit une bonne semaine. Comme je l’ai dit à un ami, j’aurais préféré rencontrer un nabab qu’une amibe ! Nous avons passé un col à 4900 m, le plus haut endroit de mi vida et j’ai commencé à avoir des maux de tête et des vertiges. J’étais persuadée que c’était dû au mal des montagnes et savais qu’il fallait se reposer, redescendre en altitude, manger des fibres, boire de l’eau et éventuellement soulager ces symptômes avec des feuilles de coca ou du Diamox, un médicament que j’avais emporté avec moi. Arrivée au village de Colchay le soir, mes maux de tête ont empiré et j’étais frigorifiée. J’ai loué un radiateur électrique dans ma chambre et me suis couchée à 20h sans manger en avalant un Diamox.

Le lendemain les maux de tête et nausées se sont amplifiés au long de la journée et les 5 h de bus pour rentrer à Arequipa m’ont paru interminables. Arrivée à l’hôtel, je me suis écroulée sur le lit. Je pensais toujours que c’était le mal des montagnes mais grelottant sous deux énormes couvertures de laine, atteignant les 40 degrés de fièvre et étant si faible que je ne pouvais pas descendre à la réception voire même décrocher le téléphone, j’ai compris qu’il était désormais urgent de faire appeler un médecin. Le personnel de l’hôtel (Los Andes – Arequipa) a été adorable et m’a beaucoup aidée, y compris lors de mes trois jours de convalescence post clinique. Le médecin m’a en effet immédiatement envoyée à la clinique avec pour priorité de faire descendre la fièvre et me réhydrater, d’autres symptômes « touristiques » étant apparus depuis que j’étais arrivée à l’hôtel. J’étais si affaiblie que je pouvais à peine marcher jusqu’à la voiture du médecin. Je n’ai été vraiment rassurée que quand j’ai su que mon assurance prendrait bien en charge les frais. Je recommande d’ailleurs de nouveau la MAIF qui m’a toujours épaulée efficacement dans les moments difficiles. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais dû débourser plus de 2000 dollars américains pour mes 3 jours passés en clinique…

Les analyses du lendemain ont dévoilé que c’était une amibe qui était la cause de mes symptômes, contractée vraisemblablement à cause d’une salade mangée 48h avant. Les 2 premiers jours à la clinique se sont plutôt bien passés avec la fièvre qui est redescendue, une réhydratation et un traitement antibios par intraveineuses. Le docteur et l’infirmière de nuit étaient gentils et rassurants. La dernière nuit  a été beaucoup plus difficile. Une nouvelle infirmière, jeune et zélée, m’a triturée les intraveineuses de 23h à 3h du matin, essayant en vain de faire passer les medocs qui ne s’écoulaient plus, l’aiguille s’étant déplacée et mon sang ayant coagulé. Je l’ai suppliée de me laisser dormir tellement j’étais éreintée par ses manipulations. L’infirmière du matin m’a changée d’intraveineuse en un tour de main et tout est rentrée dans l’ordre. J’ai obtenu le feu vert pour sortir de la clinique au moment où le match de foot de la Coupe du Monde France-Honduras commençait. J’ai même pu regarder une bonne partie du match, le taxi tardant à arriver. Il m’a fallu trois jours de plus pour retrouver un peu d’énergie et pouvoir sortir quelques heures en dehors de l’hôtel puis pouvoir prendre un bus jusqu’à Cusco (10 heures de trajet que je redoutais étant donné qu’il s’agissait de routes de montagne, bien sinueuses). Heureusement que la compagnie Cruz del Sur offrait un confort digne d’une première classe, rien à voir avec les faux bus VIP de l’Asie !

5. Secousses humaines

Au-delà des paysages, ce sont également les gens qui vous secoue : gentillesse et amabilité des péruviens ; personnel des auberges et restos très souvent aux petits soins, vêtements et tissus qui éclatent de couleurs entre ponchos, chapeaux ethniques, bonnets, couvertures ; ambiance survoltée dans les bars avec pisco sour (l’un de mes cocktails préférés) et musiciens déchaînés ; costumes colorés pour les festivités du mois de juin ; et encore plus peut-être qu’en Asie une facilité à rencontrer d’autres voyageurs, les circuits étant plus souvent similaires… Beaucoup de belles rencontres : Gonzalo, Katelijne, Thomas, Rogier, Hanne, Kim, Amber, Jordi, Sarah, Heather, Amy, Andrei, Anna et bien d’autres…

6. Secousses vertigineuses

Je suis restée au final un mois dans ce pays, beaucoup plus longtemps que je ne l’avais prévu. Certes j’ai prolongé mon séjour à cause de mes soucis de santé et de la possibilité de pouvoir passer 5 jours avec mes amis, Catherine et Luis, qui se rendaient au Pérou une semaine après moi, et leur ami péruvien Gonzalo, mais je me suis aussi peu à peu et de plus en plus attachée au pays. Et ce, malgré mes sensations de vertige qui m’ont parfois totalement saisie de peur… A ce propos, je conseille aux voyageurs qui souffrent comme moi de vertige, d’éviter le « jungle trek » pour le Machu Picchu et de prendre directement un train jusqu’à Agua Calientes ou Hydroelectrica. Je recommande également les bus de nuit pour éviter de voir les vertigineuses routes de montagne, en choisissant évidemment les compagnies les plus recommandables pour assurer le maximum de sécurité. Le Machu Picchu en lui-même peut être grimpé à pied par un sentier de marches ardu et très raide (comptez une bonne heure pour l’ascension) mais celui-ci étant entouré de végétation, je n’ai pas eu la sensation de vertige. Il faut cependant éviter l’ascension du Wayna Picchu et de la montagne Machu Picchu qui sont très difficiles pour les personnes souffrant de la hauteur. On peut toutefois prendre le sentier qui mène au Sun Gate en 40 minutes environ (Intipuku) qui est relativement facile et suffisamment large pour les poules mouillées de la hauteur ! La vue depuis la porte du Soleil est magnifique. Ce sentier est par ailleurs gratuit et ne nécessite aucune réservation, ce qui n’est pas le cas du Wayna Picchu et de la Machu Picchu Mountain.

Bref, même si le Pérou n’est pas facile pour les personnes souffrant de vertige, cela vaut vraiment le coup de combattre ses angoisses pour découvrir ce fantastique pays… Pas étonnant que l’on utilise l’expression « C’est le Pérou ! » quand on s’extasie. Bon, en fait, il paraît que c’est une référence directe aux mines d’argent de Potosi, le gisement le plus fabuleux de tous les temps, qui, à l’époque, appartenait à la vice-royauté du Pérou (source : Guide du Routard).