Thaïlande, suite et fin… (février 2014)

Chiang Mai et Bangkok

Totalement happée par mon voyage et mes journées pleines de découvertes et de rencontres, je suis affreusement en retard pour mon blog. Ce n’est pas bien grave, me direz-vous, c’est même très bon signe.

Je vais vous présenter mes dernières semaines en Thaïlande de manière express (c’est-à-dire pas comme le chaotique train de banlieue que j’ai pris à Bangkok) pour reprendre un peu le fil de l’aventure.

Mes sandales et la siesta du chatAprès Koh Phangan, j’ai passé quelques jours à Chiang Mai, dont les deux premiers accompagné d’Indrit, un compère de voyage Italien d’origine albanienne, rencontré en excursion dans l’île de la Full Moon Party. Nous avons visité plusieurs temples et arpenté de long en large le marché de nuit où j’ai pu m’acheter des sandales pas trop moches et confortables, à mi-chemin entre les tongs et les nus-pieds, très pratiques pour voyager (à gauche du chat qui fait sa siesta pendant que l’on visite un temple chinois !). J’ai même pu rentrer au Sky Bar de Bangkok grâce à ces chaussures, c’est dire ! Pas sûre que mes chaussures de randonnée, ma pair de tong usée ou mes baskets flashy auraient fait l’affaire du physio…

Chiang Mai avec Indrit :

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Ces moines sont en fait en cire ! A s’y méprendre…

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Mes derniers jours à Chiang Mai étaient un peu moins drôles sans la présence du fanfaron italien. Il y avait tellement d’excursions que finalement j’ai choisi peut-être la pire : une journée au Triangle d’Or près de Chiang Rai, à quatre heures de route aller de Chiang Mai. Beaucoup trop touristique à mon goût, surtout lorsqu’on s’arrêtait dans des « pièges à touristes » où la seule activité, au-delà de la pause pipi, consistait à ouvrir son porte-monnaie… ou le maintenir bien fermé. Je peux quand même me targuer d’avoir été au point le plus au Nord de la Thailande, aperçu la Birmanie à quelques mètres de moi derrière les barbelés de la frontière terrestre de Mae Sai et même fait un saut au Laos, dans une zone franche « détaxée ». Une belle jambe… On ne peut pas toujours choisir les meilleurs plans et c’est ce type d’expérience qui fait d’autant plus apprécier de voyager de manière indépendante.

Chiang Mai « all by myself » :

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Mangue et riz gluant (sticky rice)… miam miam !

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J’ai ensuite passé quelques jours à Bangkok où j’ai eu le plaisir de revoir mon amie Thai, Beam, toujours aussi adorable, qui m’a emmenée dîner et voir un spectacle de quartier d’autant plus fascinant que j’étais la seule touriste.

Toujours de beaux moments avec Beam qui me fait découvrir ses bonnes adresses de restos et un spectacle traditionnel :

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Je consultais tout de même Twitter tous les jours pour voir les zones d’émeutes à éviter car même si ces rassemblements pouvaient paraître pacifistes au premier abord, la situation pouvait « exploser » à tout moment. Il y a eu encore plusieurs morts et blessés au moment où j’y étais.

Au Sky Bar nous nous sommes faites « chaperonnées » par un gentleman flamand qui faisait quelques escales asiatiques avant de rejoindre son meilleur ami qui se mariait aux Philippines.

Le Sky Bar, THE bar hype du moment, celui où a été tourné Hangover II (Very Bad Trip II en français) :

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Last but not the least, j’ai pu obtenir mon visa pour la Birmanie en une seule journée, après avoir passé le week-end au marché chinois et au surprenant marché de Mahachai qui se situe sur des rails et l’encore plus surprenant marché de  Maeklong où les étals disparaissent (comme par magie sur des roulettes !) pour laisser passer un train deux fois par jours.  J’avais prévu de voir plein de marchés (envie n°2), mais je ne savais même pas qu’il en existait sur des rails avec des trains en circulation…

Week-end à Bangkok :

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Le marché de Mahachai :

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Vous reprendrez bien un peu de sauterelles ou de larves ?

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Un héron qui se prend pour Brice de Nice

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Le marché de Maeklong :

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Une petite pensée pour ce chiot infirme qui nous a fendu le coeur. J’espère qu’il a pu être soigné.

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Va, vis et apprends…

…A choisir un bus !

« Live and learn » me dit ma voisine de bus. C’est exactement ça. Et puis c’est mieux que « live and let die ». Elle-même, qui a pourtant apparemment l’habitude de prendre des bus de nuit en Thailande, est surprise et déçue. Elle regrette fortement d’être passée par une agence pour prendre son ticket. Elle m’avait dit avant qu’on ne rentre dans le bus que ce serait tout confort, « VIP » et avec possibilité d’acheter snacks et boissons.

Notre bus semble dater des années 60, va à peu près à la même allure que son année de naissance – ce qui semble plus prudent vu l’état des amortisseurs et les couinements que l’on entend. Et contrairement aux bus de nuits de confort « normal », la clim est capricieuse et ils ne vendent pas de nourriture et de boissons. Cela tombe mal car le sandwich thon avocat, que j’avais commandé cet fin d’après-midi près du marché de Chiang Mai en prévision de mon dîner dans le bus, est en fait un énorme avocat recouvert de mayo au thon qui s’est déversé dans mon sac plastique et embaume le bus. En compétition avec la citronnelle que vient de dégainer une autre passagère. Je pensais par ailleurs acheter de l’eau à la station et je n’ai pas eu le temps, le tuk tuk récupérant les passagers à leur hôtel ayant pris du retard. Nous avons été fortement invités à nous ruer vers le bus dès notre arrivée à la station.

Je sens que les 10 heures de bus vont être une sacrée expérience… Et c’est une estimation optimiste (les 10 heures et la sacrée expérience).
En tout cas, elles m’inspirent : j’écris ce billet sur la fonction Notes de mon smartphone. C’est une première.

En effet, la tablette PC, que j’ai mis deux mois à choisir après moult comparatifs, a de gros bugs. L’un d’eux est qu’elle ne se recharge plus. L’Asus T100 semblait pourtant correspondre idéalement à mes critères de poids, de prix, d’autonomie, port USB et environnement Windows pour gérer mes photos. En fait je n’ai eu que des soucis et ce, peu de temps après les premières semaines d’utilisation mais j’étais déjà en vadrouille. J’ai lu depuis sur des forums que d’autres clients ont les mêmes ennuis que moi. Il doit y avoir des défauts de fabrication. Amazon m’a promis que je pourrais la retourner et serai remboursée en faisant jouer la garantie. Je n’y manquerai pas dès mon retour en France… Bravo d’ailleurs au service client d’Amazon qui a été remarquable en support et réactivité. Ce niveau de service est suffisamment rare en France pour le souligner.

Mais pour en revenir au principal sujet de ce billet :

Leçon nº 1 : 
Ne pas passer par une agence et acheter son billet directement à la station de bus.

Leçon nº 2 : 
Prendre beaucoup de marge si l’on veut acheter des billets de train couchette Chiang Mai-Bangkok. Je m’y suis prise 4 jours à l’avance et c’était déjà complet. D’où le plan B avec le bus. C’est le cas de le dire.

Leçon nº 3 :
Bus thailandeNe pas regarder la route si vous voulez dormir. D’ailleurs, je vais immédiatement fermer le rideau (d’un bleu franc brillant qui ressort superbement sur les fleurs rouges et vertes psychédéliques des sièges).

En fait, je viens de les rouvrir étant donné le bruit que vient de faire l’embrayage. Je voudrais pouvoir enregistrer le son pour vous le faire écouter : un peu comme un disque scratché par un (mauvais) DJ pendant plusieurs secondes. Quant aux sensations, imaginez une balade à dos d’éléphant, ou de dromadaire. Ou encore une balade en bateau par houle moyenne (sans avoir pris de Mercalm).

Est-il normal que nous fassions du 30 à l’heure sur la Nationale et que toutes les autres voitures, les bus et même les scooters nous doublent à grande vitesse ?

Leçon nº4 :
Ne pas trop se poser de questions. Par exemple, ne pas se dire  » la montée était en fait plus apaisante que les descentes où l’on prend certes de la vitesse mais quant est-il de l’état des freins ? Datent-ils eux aussi des années 60 ? »

Leçon nº5 :
Relativiser. Ne pas perdre son sens de l’humour. Se concentrer sur le petit ° des « n° » et se mettre à méditer tout comme ces nombreux moines bouddhistes que j’ai croisés à Chiang Mai.
Je pense, je sais, que je vais en voir d’autres durant mes quelques mois de pérégrinations… Les autres passagers ne semblent pas aussi inquiets que moi, enfin pas tous. Surtout ceux qui ont 19 ans. Mais la jeune femme à ma gauche semble prête à déchirer le rideau bleu flamboyant tellement son poing s’est serré autour de lui. Peut-être devrais-je lui conseiller d’écrire un article pour se détendre ?

Allez, plus que 9 heures de route. Rendez-vous demain matin si vous le voulez bien (Inch Allah).

*   *   *   INTERMEDE SUSPENSE   *   *   *

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5h30 du matin, soit effectivement 9 heures plus tard, nous sommes réveillés par les néons qui se rallument et le cri du chauffeur pour l’arrêt « Bangkok ».

Des chauffeurs de taxis nous alpaguent à la sortie. Aucun ne veut fonctionner avec le compteur (« Meter ») et cela sent l’arnaque à plein nez. Je marche 5 minutes et trouve un « Taxi Meter » un peu plus loin qui me conduit vers Silom où j’ai réservé ma chambre d’hôtel. Petite frayeur en arrivant : la réception semble fermée. Il y a une sonnette et le gardien vient m’ouvrir. Très bonne surprise : ma chambre est prête, et en plus propre et tout à fait correcte pour le tarif. Je vais pouvoir prendre une bonne douche et terminer ma nuit…